Philippe Glory, président de la fédération des buralistes de Loire-Atlantique estime, dans Ouest-France, qu’une quinzaine de débits de tabac ont été la cible de vols, de dégradations ou de tentatives à Nantes et Saint-Nazaire depuis la nuit du 29 au 30 juin.
« Ce sont essentiellement des casses à la voiture bélier. Ça a débuté à l’ouest de Nantes et à Saint-Herblain puis le phénomène a gagné Saint-Nazaire où se sont déroulés les derniers cas que nous avons recensés » détaille Philippe Glory.
•• Les casseurs visaient essentiellement les paquets de cigarettes et le tabac présentés sur les linéaires mais aussi les jeux de grattage. « Nos réserves sont sécurisées, avec des portes blindées ».
Le préjudice ? « Il est encore difficile à chiffrer et varie selon chaque cas ». Au Breil-Malville à Nantes, où le bureau de tabac a été ravagé par les flammes (photo), la facture sera très lourde « entre le fonds de commerce et la marchandise détruite ». Un autre établissement a également été touché par un incendie, quartier Bellevue dans la nuit de vendredi à samedi : « la veille, déjà, il avait été cambriolé à la voiture bélier ».
•• La marchandise dérobée alimente le marché noir. « Selon des collègues parisiens, des paquets de cigarettes volés alimentaient déjà la vente à la sauvette porte de la Chapelle vendredi midi. Quant aux tickets de jeux dérobés, il suffit d’un coup de fil à la Française des Jeux pour qu’ils deviennent aussitôt inexploitables » selon Philippe Glory : les carnets volés sont bloqués et leurs lots rendus caducs.
•• Réunions de crise, échanges avec les ministères et les Douanes , la profession s’organise pour faire face. « On est à l’écoute de chacun et on répète les consignes de sécurité : laisser le tiroir-caisse vide et ouvert la nuit, faire attention plus particulièrement à l’ouverture et à la fermeture du magasin, etc. On leur dit aussi de rester calmes et sereins car on sait que cela peut vite tourner au vinaigre ».