Trois mois après les violences urbaines à Bourges (Cher), deux des commerces les plus touchés, un restaurant rapide et le tabac-presse du centre commercial La Chancellerie, n’ont toujours pas rouvert. Et l’avenir se dégage lentement. Détails dans Le Berry Républicain.
Le buraliste a enfin vu les choses bouger après une longue période d’attente : « j’ai touché les premières indemnités de mon assurance. Je vais pouvoir changer les menuiseries et le rideau métallique qui est complètement coincé. J’ai déjà commandé les premières. »
•• Mais ce n’est pas pour autant qu’il se réjouit de ce déblocage : « depuis la fin du mois de juin, je vis sur ma trésorerie personnelle et j’ai dû mettre mon employé au chômage technique. »
Installé depuis sept ans à La Chancellerie, il accuse le coup, surtout financier : « j’ai estimé ma perte d’exploitation à 45 000 euros et le montant des travaux et du vol de tabac, dans la nuit du 29 au 30 juin, à 62 000 euros. » Les émeutiers ne se sont pas contentés de forcer le rideau métallique et de casser les vitrines, ils ont aussi amené avec eux pour 35 000 euros de tabac. Deux vitrines qui abritaient des bonbons ont également été cassées.
•• Thierry Auberger qui a vécu une longue période d’attente entre le passage de l’expert et ses conclusions jusqu’au versement des premiers remboursements de son assurance, devra encore patienter, estime-t-il, jusqu’au début décembre pour rouvrir son commerce.
Rappelons qu’une aide exclusive et exceptionnelle de 10 000 euros a été négociée par la Confédération pour les buralistes ayant fermé plus de 3 jours consécutifs. Elle a été disponible jusqu’au 15 septembre (ndlr / voir 3 août). (Voir aussi 14, 21 et 23 septembre).