• « Le coût des drogues légales reste très supérieur aux recettes fiscales » … annonce une dépêche AFP du 2 août (voir 2 août).
• Un communiqué du CNCT dans la foulée (voir 3 août) …
• « Les chiffres stupéfiants du coût social de l’alcool et du tabac » … reprend Les Échos le 2 août (voir 3 août).
• La matinale de CNews de ce 6 août …
Sur ce sujet, les reprises de presse s’enchaînent. Ce n’est plus une « petite musique » mais de vrais roulements de tambour.
•• Certes, l’éclat des reprises médiatiques dont bénéficie la note de l’économiste Pierre Kopp (qui a aussi été l’avocat du CNCT / Comité national contre Le Tabagisme / voir 4 janvier 2017) – réalisée pour le compte de l’OFDT (Observatoire français des Drogues et des Tendances addictives) sur des chiffres remontant à 2019 – présente l’intérêt de sensibiliser l’opinion publique au coût des addictions.
Avec des chiffres-chocs. Toutes dépenses confondues, le tabac « coûte globalement » 156 milliards d’euros et l’alcool 102 milliards.
Nous reviendrons sur ces données mais il reste à souhaiter que ces nombreuses retombées médiatiques sur tels chiffres-choc ne conduisent pas à des conclusions hâtives quoique fortement suggérées par l’auteur : devant de tels coûts représentés par ces addictions … il n’y aurait qu’à augmenter encore la fiscalité des produits incriminés.
•• Conclusion qui mériterait d’être discutée alors que – pour s’arrêter au cas du tabac – tous les jours nous apportent la preuve que trop de fiscalité finit inévitablement par générer une forte évasion fiscale. Soit un marché parallèle du tabac qui est arrivé à des niveaux historiques en France (près de 4 paquets sur 10) sans commune mesure avec ce qui se passe sur les autres marchés européens.
Cela aussi, c’est un chiffre-choc, une réalité à prendre en compte.
•• Les retombées médiatiques de l’étude insistent beaucoup aussi sur le fait qu’il est faux de penser que l’État gagne plus avec la fiscalité tabac et alcool que cela ne lui coûte sur le plan sanitaire. « C’est un mythe » est-il précisé.
Mais personne n’oserait avancer aujourd’hui qu’il est bon et utile de fumer parce que cela représenterait des recettes fiscales en plus. Où est le mythe ? Ce n’est pas en apportant des réponses à des fausses questions que l’on fait avancer le débat sur les addictions.
À suivre …