La saisie par les équipes douanières de Paris-Est, le 3 septembre, d’un ensemble de 28 machines destinées à la mise en place d’une ligne de production de cigarettes de contrefaçon (voir 14 septembre) – à moins d’une heure de Paris – n’est pas étonnante (c’est la deuxième découverte de ce type en France / voir 17 décembre 2021).
Rappelons-le. La France est – de loin – le premier marché européen de cigarettes de contrefaçon en Europe.
•• Le dernier rapport KPMG pour l’année 2021 fait état d’une estimation de 7,9 milliards de cigarettes de contrefaçon. Soit 15,4 % de l’ensemble des cigarettes consommées (le total du marché parallèle – en y ajoutant la contrebande de vraies cigarettes et les achats frontaliers – portant sur 35,4 % de la consommation / voir 3 août et 26 juin).
Il faut bien que ces cigarettes de contrefaçon viennent de quelque part … Hier, nous rappelions le rôle joué très probablement par la Belgique où les saisies de lignes de fabrication se multiplient (8 usines depuis le début de l’année / voir 14 septembre).
•• Ce qui est surprenant, c’est que cette deuxième usine clandestine française soit située dans la même zone industrielle que la première, près de Meaux (Seine-et-Marne). Les contrebandiers de tabac n’hésitent pas à prendre tous les risques.
La présence sur place de quatre Moldaves confirmerait l’hypothèse soulevée par des proches du dossier depuis la découverte de la première usine cet hiver : ces implantations clandestines pourraient être le fait de trafiquants/grossistes/ revendeurs implantés en région parisienne (banlieue sud notamment) et ayant décidé d’ investir dans la production. Les promesses du marché étant tellement fortes. À suivre … Crédit photo : Douane