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15 Sep 2022 | Trafic
 

Jusqu’en juillet, les abords de la gare d’Argenteuil (Val-d’Oise) étaient devenus l’un des hauts lieux du trafic de cigarettes en Île-de-France.

Parfois, près d’une quarantaine de vendeurs venaient dès les premières heures de la matinée … Ils ont quasiment disparu de cette zone (voir 4 juillet et 8 février). « On a voulu mettre le paquet » résume, dans Le Parisien, le maire Georges Mothron.

•• Depuis le début du mois d’août, la police municipale maintient une présence en continue toute la journée devant la gare. Une opération baptisée « chape de plomb » en interne, vouée à rester provisoire. Des agents sont postés de 8 heures à minuit, tous les jours de la semaine. Cela a eu pour effet de diminuer drastiquement la présence des vendeurs de cigarettes.

Seuls un ou deux vendeurs restent en général pour guetter un éventuel départ des policiers municipaux. Les agents ont par ailleurs continué de les contrôler. Ils ont ainsi saisi plus de 1 000 paquets et 500 cachets de dérivés de l’opium (un autre type de trafic auquel ils se livrent) au cours du mois d’août.

•• « On veut démontrer qu’à partir du moment où il y a du monde, il n’y a plus de problèmes » poursuit Georges Mothron. Il souligne que la lutte contre ces trafics fait partie des prérogatives de l’État. « Le problème, c’est que nos policiers municipaux n’ont pas le droit de mettre des amendes aux acheteurs » précise-t-il. Ils sont également en nombre trop limité pour faire partir les vendeurs du centre-ville.

En effet, le trafic de cigarettes s’est déplacé, parfois de quelques dizaines de mètres. « On les a fait partir vers l’hypercentre, sur la rue Gabriel-Péri, et tout le long de la rue Paul-Vaillant-Couturier, jusqu’à la basilique » reconnaît Georges Mothron. Des rabatteurs restés à la gare sans paquets de cigarettes orienteraient les acheteurs vers ces nouveaux points de vente. Photos : Le Parisien