Tous les jours, les effectifs de la mairie, coordonnés avec ceux de la Police nationale et de la SNCF, traquent les vendeurs à la sauvette à Argenteuil (Val-d’Oise / voir 12 septembre 2021 et 10 décembre 2019). Un reportage du Parisien qui nous en dit long.
•• La chasse commence depuis la salle du centre de supervision urbain. Sur les écrans où sont diffusées les images des quelque 200 caméras de la ville d’Argenteuil, les agents de la police municipale scrutent les mouvements des vendeurs à la sauvette, à la gare du centre-ville.
La municipalité a mis en place un partenariat avec la police ferroviaire et Keolis, le gestionnaire du réseau de bus qui dessert la gare du centre-ville ainsi qu’avec la police nationale pour lutter contre ces vendeurs de cigarettes de contrebande. Ils coordonnent leurs actions pour assurer une présence aussi régulière que possible sur ce secteur.
•• Sur les écrans, les policiers municipaux repèrent deux vendeurs de cigarette qui semblent attendre le chaland sur le parvis de la gare.
En quelques minutes, ils se rendent sur place à pied, accompagnés d’une voiture et guidés à la radio par leurs collègues qui supervisent les écrans de vidéosurveillance. L’un d’entre eux est au téléphone : « ils se préviennent les uns les autres quand on arrive » ajoute le responsable opérationnel. Le jeune homme contrôlé n’a rien sur lui.
•• Cependant la chasse du matin a été bonne : les revendeurs se sont fait confisquer cinq cartouches de cigarette par les agents. « Là, ils attendent le ravitaillement » explique le responsable des policiers.
Ils observent justement l’un des suspects qui quitte les lieux à trottinette. Il est de retour quelques minutes plus tard. Les lieux de stockage ne sont pas très loin. Parfois, ils font appel à des femmes qui stockent pour eux les cartouches dans leurs sacs à main sur le parvis de la gare.
« À chaque fois, ils prennent des petites quantités, comme ça, ils n’en perdent pas trop. En général, les vendeurs n’ont pas sur eux plus de quinze paquets » précise-t-il, « ils les cachent partout, dans les chaussettes, sous le bonnet. On en a même eu un qui en avait cousu dans la doublure de son manteau. »
•• Une autre équipe de policiers municipaux vient de découvrir neuf parquets de cigarette par terre à quelques mètres de la gare. « Quand on est sur eux, ils se débarrassent de tout » explique un policier municipal.
Les policiers municipaux reviendront le lendemain, le jour d’après et le suivant. « C’est tous les jours comme ça, du lundi au dimanche ». Les vendeurs de cigarettes sont régulièrement entre 15 et 20.
Voir aussi 1er février 2022, 23 décembre 2021 et 3 mai 2021.