« C’est une sécurité, pour nous, de savoir que cette convention existe » a résumé Paul Latournerie, président de la fédération des buralistes du Cantal, lors de la signature, ce 23 février, d’une convention territoriale relative à la sécurité et à la lutte contre les marchés parallèles de tabac. Étaient réunis à la préfecture l’État, le Procureur de la République, le service régional des Douanes, la Gendarmerie et la Police (voir aussi 1er et 16 février).
« Les objectifs sont de mettre en place un cadre d’échange et de concertation sur la thématique de la sécurité de la profession, favoriser l’information des forces de sécurité, encourager la systématisation des signalements des fraudes et infractions dont sont victimes les buralistes, mettre en œuvre des diagnostics, des conseils de sécurité et améliorer la formation des buralistes en matière de sécurité » ont expliqué les services de la préfecture selon La Montagne.
« On fixe des obligations aux buralistes » a indiqué Laurent Buchaillat, le Préfet, « on ne peut, en conséquence, tolérer l’existence de réseaux parallèles. Le buraliste détient un produit précieux, nous devons l’aider à se protéger. » « Dans un cadre réglementaire, il s’agit de protéger la santé des consommateurs et de lutter contre la délinquance liée aux trafics », a souligné Paolo Giambiasi, procureur de la République.
« Le débitant de tabac est souvent le dernier commerce rural. Il est le relais des services publics et des services privés. Il nous faut les défendre » a insisté, de son côté, David Taillandier, directeur régional des Douanes et Droits indirects.
« Le tabac est une denrée devenue chère, donc intéressante pour les trafiquants. Cette convention vient réactiver un dispositif un peu tombé en désuétude » s’est réjoui Jean-Philippe Roth, directeur départemental de la Sécurité publique, quand le colonel Olivier Cortot, commandant le groupement de Gendarmerie du Cantal a insisté : « nous ne sommes pas à l’abri de ce genre de trafic et de délinquance dans le Cantal. Mais nous allons essayer d’agir en amont ». Photo : Préfecture