Les maires (LR) de Reims, Charleville-Mézières et Châteauroux – favorables à la légalisation du cannabis (voir 19 novembre 2020) – ont rencontré le ministre de la Santé, ce 14 septembre à Paris, afin de lui exposer leurs arguments. En résumé : « nous sommes en faveur d’un débat sur la légalisation du cannabis et la création d’une filière de production, telle celle du tabac. »
« Olivier Véran voulait nous entendre, étant surpris que ce débat soit relancé par des élus de droite » déclare, dans L’Union, Arnaud Robinet, maire (LR) de Reims. Il était accompagné par Boris Ravignon (Charleville-Mézières) et Gil Avérous (Châteauroux).
•• La politique du répressif ne porte pas ses fruits, n’engendre donc aucun effet. À l’inverse, il fait naître deux problématiques.
L’une impactant la sécurité publique : le trafic mine certains de nos quartiers. « Quant au volet sanitaire, nous sommes inquiets sur ce que fument nos jeunes, au cannabis étant ajouté d’autres produits parfois encore plus nocifs. » D’où leur souhait de « maîtriser la production et la vente, par le réseau des débits de tabac par exemple. Cela permettrait de contrôler notamment le taux de THC ».
•• Et puis, au plan judiciaire, les maires entendant faire le distinguo « entre les personnes qui fument de temps en temps, une forme récréative, de celles totalement addict ayant besoin d’être accompagnées. On ne peut plus considérer ces dernières comme des délinquants, mais plutôt comme des malades » rappelle Arnaud Robinet.
•• Olivier Véran leur aurait tendu une oreille attentive. Mais « le Président de la République et le ministre de l’Intérieur s’étant déjà positionnés contre, on sait que cela risque de bloquer », anticipe le maire de Reims (voir 25 et 17 août 2021).