Un grand nombre des 318 buralistes que compte le département, seront présents, ce dimanche 23 juin après-midi, au Palais de la Méditerranée à Nice, pour l’assemblée générale de la Fédération des buralistes des Alpes-Maritimes. Une participation importante, car les sujets d’inquiétude ne manquent pas.
•• Parmi ceux-ci, la vente illégale de tabac dans les épiceries de nuit. « C’est un phénomène très implanté dans le département » s’inquiète Pierre Roméro, président départemental et administrateur de la Confédération nationale (voir 2 avril et 27 mars), dans Nice-Matin. Selon lui, la préfecture, la Douane, la police, la gendarmerie épaulent la profession sur ce fléau qui constitue une concurrence illégale.
Les épiceries de nuit seraient près de 400 à 450 dans les Alpes-Maritimes. « Elles vendent du tabac totalement illégal, y compris du tabac à chicha. Il rentre par l’Italie, l’aéroport, vient d’Afrique », détaille Pierre Roméro.
•• L’autre sujet important de préoccupation, c’est la possibilité qui est faite aux consommateurs, depuis le 1er avril, de ramener quatre cartouches par personne depuis l’Italie, et non plus une seule. « Certains se sont dit, en voyant les reportages dans les médias que c’est open bar. Eh bien non. Ce n’est pas open bar. Ces quatre cartouches par personne doivent être pour la consommation personnelle » (voir 24 avril).
Ce trafic de fourmi – des particuliers ramenant des cartouches pour de la famille ou des amis – cause la perte chaque année de plusieurs buralistes qui mettent la clé sous la porte. Ils sont 318 dans le département, ils étaient 367 il y a cinq ans. « Chaque buraliste a vu ses volumes chuter de façon dramatique sur le département, avec 25 % de volume perdu. » Pierre Roméro en appelle à de lourdes sanctions pour ceux qui détournent le système.
•• Alors que les législatives anticipées approchent, les buralistes réclament notamment un moratoire fiscal sur les produits manufacturés du tabac ; un renforcement des amendes forfaitaires pour les acheteurs, des contrôles aux frontières et de la fermeture des points de vente illicites.
Ils réclament également l’interdiction de vente en ligne entre particuliers, pour tout produit du tabac ou du vapotage ; de revenir à une seule cartouche de franchise communautaire entre états membres et enfin, une harmonisation de la fiscalité avec nos voisins européens.