Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
2 Avr 2024 | Trafic
 

Pierre Roméro (président de la fédération des buralistes des Alpes-Maritimes, administrateur de la Confédération et buraliste à Antibes) avait une réunion en préfecture aves les services de l’État et les élus locaux ce 30 mars où le sujet des cigarettes de contrebande a été largement évoqué (voir 1er avril). Le point dans un interview à Nice Matin.

• Que ressort-il de cette réunion ?

Pierre Roméro : Nous avons évoqué deux sujets majeurs, la nouvelle réglementation sur l’importation de tabac par les particuliers (voir 29 mars). Et les épiceries de nuit. Le député azuréen Philippe Pradal est d’accord sur l’insuffisance des peines encourues, non proportionnelles à la gravité de ces délits. Il encourage l’élaboration d’un amendement qui puisse aggraver les peines et les amendes.

Et le préfet Hugues Moutouh, nous a confirmé la priorisation des contrôles des épiceries de nuit mais aussi des barbershops. Des consignes claires sont données pour multiplier les contrôles et sanctionner efficacement. Objectif : tolérance zéro pour les épiceries de nuit.

• Cest ce que vous préconisez vous aussi ?

Pierre Roméro : Il faut des sanctions sévères pour l’acheteur et exemplaires pour les gérants de ces épiceries qui souvent, génèrent en plus, d’autres nuisances. Je crois fortement à la sanction et à son côté pédagogique. Ils mettent en place des opérations place nette pour la drogue dans les quartiers, qu’ils fassent de même pour les épiceries de nuit.

• Ce marché illégal est-il si présent que cela et notamment dans les Alpes-Maritimes ?

Pierre Roméro : Ce marché illégal est un fléau économique et de santé publique. Certaines cigarettes qui proviennent d’Afrique du Nord sont fabriquées dans des ateliers clandestins, avec des produits encore plus nocifs. Les douaniers font tout ce qu’ils peuvent avec leur moyen, et je les applaudis mais cela reste une goutte d’eau. Cela ne représente que 5 à 6 %. On estime le marché à 18 000 tonnes par an.