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26 Mar 2024 | Profession
 

Le lien social ne tient parfois qu’à un fil dans les cités des villes et les bourgs des champs. Les 152 buralistes des Deux-Sèvres contribuent à le préserver et à le solidifier, en « mettant le paquet » sur la diversification de leurs activités.

Ce fut le sujet central de lassemblée générale de la fédération des buralistes ce dimanche 24 mars, animée par Denis Humeau (président) et Mariannick Pyfferoen (secrétaire).

« Le nombre de débitants reste stable dans les Deux-Sèvres » a annoncé Denis Humeau selon La Nouvelle République. « Il y a eu une vingtaine de changements lannée dernière et seulement une fermeture sèche. Depuis les années Covid, on reste attractifs même si le marché du tabac est compliqué. Le reste des activités quon développe nous permet de tirer notre épingle du jeu. » 

•• « Les deux tiers de nos débits de tabac sont dans des communes de moins de 3 500 habitants », a poursuivi Denis Humeau. « La diversité de nos activités permet de répondre là ou l’État se désengage. On se substitue à lui souvent en termes de service public. Tiers de confiance, nous sommes une solution de proximité indispensable pour les populations : ouverture dun compte bancaire, paiement et retraits dématérialisés, dépôt et retrait des colis … Plus d’un tiers de nos débits de tabac se sont transformés en 2023. Nous sommes devenus les drugstores des temps modernes. »

Dans le département, on compte 68 bars-tabac-presse, 36 tabacs-presse, 39 bars-tabacs et 9 multiservices. Cela fait un bail « que les tabacs purs n’existent plus. Aujourd’hui notre activité tabac représente 50 à 55 % du chiffre d’affaires. Les nouveaux produits « vape » et CBD sont en développement. »

Le fonds de Transformation étant prolongé, « on en profite pour tenter de capter une nouvelle clientèle. » Il est important pour le buraliste d’utiliser toutes les cartouches qu’il a à disposition. « Moi par exemple, je fais des clefs minute, de la photo didentité. Tous mes collègues sont dans cette démarche. Nous sommes devenus des couteaux suisses en quelque sorte. Il faut aller chercher de nouveau services, de nouveaux produits et se former pour évoluer. »

•• La profession se renouvelle dans tous les sens du terme. « La moyenne d’âge du buraliste deux-sévrien est de 50 ans et lancienneté moyenne est de sept ans » conclut Denis Humeau, « la profession reste porteuse. La valeur des fonds de commerce na pas baissé. Sur les Deux-Sèvres, 15 à 20 % des débits changent de mains chaque année. Il faut avoir l’âme commerçante pour exercer ce métier. Cest prenant mais passionnant. » (Voir 22 novembre, 8 et 3 juillet 2023).