EDF et les « grands producteurs d’énergies » devront renégocier les contrats d’électricité conclus avec certaines entreprises à des prix élevés pendant la crise énergétique, a indiqué ce 25 mars le ministre de l’Èconomie Bruno Le Maire, en réponse à celles qui dénoncent des tarifs « injustement élevés ».
C’est ce qu’annonce une dépêche AFP que nous reprenons.
« EDF s’est engagé à renégocier les contrats des TPE, PME, et ETI qui ont été signés au moment où les prix étaient au plus haut. C’est vital pour ces entreprises. EDF le met en œuvre », a indiqué Bruno Le Maire à l’issue de sa participation au comité exécutif d’EDF, une première pour un ministre depuis la nationalisation complète du groupe en juin 2023.
Le Groupement des hôtelleries et restaurations de France (GHR) et l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (UMIH) en avaient appelé à Bruno Le Maire le 12 février, pour renégocier les prix de leurs contrats d’électricité jugés « hors sol » (voir 19 février).
D’après une enquête menée fin janvier par le GHR et l’UMIH, « plus de la moitié des professionnels (59 %) restent tenus par des contrats d’approvisionnement en énergie à des prix extrêmement élevés, c’est-à-dire supérieurs à 180 euros le MWh alors que le prix du MWh a diminué depuis la fin 2022 et qu’il se situe à moins de la moitié de ce prix ».
« 10 à 15% des professionnels seraient même liés par des contrats avec des tarifs dépassant les 350 euros le MWh », selon les deux syndicats. Les tarifs de l’électricité ont augmenté pour une majorité de Français le 1er février, avec la fin du « bouclier tarifaire ». Pour les petites entreprises, la hausse a été de 5,2 à 8 % selon les contrats.