L’heure est plus que jamais à « la diversification », soulignent la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) des Deux-Sèvres et la fédération départementale des buralistes, qui viennent de renouveler pour cinq ans leur partenariat sur le Fonds de transformation « Saison 2 » (voir 18 décembre 2019).
« Nous informons et accompagnons les buralistes dans les demandes de financement » explique, dans La Nouvelle République, Christelle Abatut, présidente de la CCI des Deux-Sèvres. « Le développement de nouveaux services est nécessaire, car la vente de tabac diminue. »
Une quarantaine d’audits avait été réalisés et 2,5 millions d’euros investis « lors de la précédente salve » dans les Deux-Sèvres.
•• Les services en question que sont encouragés à développer les buralistes sont très divers : téléphonie, carterie, épicerie, vente de fleurs, cave à vins, ou même … articles funéraires.
« Avant, le buraliste était un débitant de tabac. C’est fini ! Nous nous revendiquons comme commerçants d’utilité locale. On devient l’épicerie du coin ! » glisse Denis Humeau, président de la fédération départementale et buraliste à Coulonges-sur-l’Autize.
•• Si le tabac représente toujours la majorité de son chiffre d’affaires (« entre 50 à 60 % »), suivi de près par les jeux d’argent, Denis Humeau a développé la vente de produits liés « au vapotage et au CBD », l’épicerie mais aussi le relais colis, popularisé depuis plusieurs années.
« On gère entre 500 et 600 colis par semaine. Un client sur trois qui vient chercher un colis va en profiter pour acheter quelque chose d’autre », rapporte le buraliste. « C’est faiblement rémunérateur en soi, mais ça amène du flux. Et si je n’avais pas cette activité en plus, j’aurais sans doute une salariée en moins ». Photo : CCI