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17 Mar 2023 | Trafic
 

Au JT de 20 heures sur France 2 ce 15 mars, reportage à Pantin (Seine-Saint-Denis), aux portes de Paris, où les revendeurs de cigarettes de contrebande sont légion (voir 18 mai 2022). Et provoquent un rejet de la population qui manifeste son ras-le-bol. Comme cela s’est déjà fait ailleurs (voir 10 et 12 octobre 2022). 

•• Baisse de rideau, en signe de colère. Ce jour-là à Pantin,  pharmaciens, restaurateurs et buralistes manifestent contre les vendeurs ambulants de cigarettes. Le gérant d’une brasserie depuis 18 ans décrit un quotidien fait de violences et d’incivilités : « nous ne pouvons plus travailler. Notre chiffre d’affaires, il a chuté de plus de 30 % ».

Les habitants du quartier qui soutiennent l’initiative s’expriment anonymement, par peur des représailles : « ils sont souvent devant notre entrée, il faut donc s’excuser pour sortir », déplore une femme.

•• À la sortie du métro, une rangée d’une dizaine de vendeurs interpellent les passants et proposent des paquets à moitié prix. Les transactions se font à la vue de tous. Deux hommes, qui se disent sans papiers et en France depuis cinq ans, disent préférer cette contrebande à d’autres trafics. « Nous ne sommes pas des voleurs. C’est pour manger », confie l’un d’eux.

•• Ce jour-là, les habitants ont vivement interpellé le maire Bertrand Kern (DG). Avec 22 policiers municipaux, il a dit faire de son mieux : « en deux ans, nous avons saisi 10 000 paquets de cigarettes et nous avons interpellé 95 individus. Ceux emmenés au commissariat ont été relâchés ». Il demande du renfort à l’État.

•• Ici, à titre d’expérimentation, les revendeurs peuvent être passibles d’une amende immédiate de 300 euros. Mais, comme le précise un policier, ce n’est applicable qu’aux personnes majeures dont on peut vérifier l’identité et qui ne sont pas en situation irrégulière … Le Gouvernement envisage d’alourdit la peine à trois ans d’’emprisonnement et d’expulser du territoire ceux qui sont sans papier, conclut le reportage.