Alors que se profile une campagne sur les défaillances des buralistes concernant l’interdiction de vente de tabac aux mineurs (en s’appuyant sur un sondage faisant ressortir que 81 % des fumeurs de 17 ans déclarent qu’on ne leur a pas demandé une pièce d’identité lors d’un achat de tabac chez le buraliste), Philippe Coy a répliqué en direct, ce 22 mars, sur RMC.
•• Sur le sondage : « … je suis fatigué de ces sondages dont on ne connait pas vraiment les critères et l’échantillonnage. Il y en a ras-le-bol de ces associations qui sont subventionnées à millions d’euros sur fonds publics et passent leur temps à stigmatiser et à piéger sans jamais proposer de solutions concrètes. Cela devient insupportable.
« Nous ne sommes pas irréprochables à 100 % mais les buralistes sont des commerçants responsables. Et, encore une fois, il est trop facile de piéger sans faire de propositions pour éviter le tabagisme des jeunes.
« On nous dénonce, on nous critique …mais ces gens-là ne parlent jamais des ventes aux mineurs sur les réseaux sociaux, dans la rue, dans le métro, aux frontières …ils ne parlent jamais de ces phénomènes de marché parallèle du tabac provoqués par la politique de fortes hausses de prix qu’ils réclament en permanence. Est-ce que les enquêteurs envoyés chez les buralistes vont aux sorties de métro et aux frontières ? Les mineurs, eux, connaissent toutes les voies de contournement de la réglementation.
« Il est facile d’inonder les médias avec des messages désignant les buralistes comme des vilains canards mais j’invite ces associations à quitter leurs bureaux confortables pour aller en zones sensibles où les buralistes risquent de se faire « défoncer la gueule « pour une pièce d’identité demandée. C’est cela la réalité. »
•• Sur la responsabilité des buralistes : « nous sommes sensibilisés à ces enjeux : pour le tabac, la vape, les jeux et l’alcool, la règle c’est non, pas de vente aux moins de 18 ans. Concernant le tabac, nous sommes conscients que nous ne sommes pas irréprochables et nous avons pris nos responsabilités, il y a deux ans, en créant un module de formation en ligne qui s’appelle BOB, comme Buraliste officiellement Bienveillant, car nous prenons nos responsabilités (voir 9 mars 2023).
« J’estime que les associations devraient plutôt travailler avec nous. Nous rencontrons la Mildeca et des addictologues viennent à nos congrès. »