Stéphane Pallez, PDG de la Française des Jeux, était l’invitée d’« Esprit d’entreprise », l’émission économique de la chaîne Le Figaro TV, ce 10 mars.
Un large tour d’horizon sur les Français et le jeu, les rachats, les JO et le développement de services de proximité. Extraits …
•• Plus de 27 millions de Français ont joué au moins une fois à un jeu de la FDJ en 2023. Du Loto aux grilles à gratter chez les buralistes en passant par les paris sur application mobile … Ils ont dépensé en moyenne 5 euros par semaine. « Nous avons des joueurs dans toutes les catégories sociales. Les cadres supérieurs sont par exemple très friands des tirages de l’EuroMillions », a expliqué Stéphane Pallez, « nous faisons 200 millionnaires chaque année ».
Le groupe a réalisé, en 2023, un bénéfice record de 425 millions. Quand la FDJ se porte très bien, cela pourrait-il signifier que les Français vont mal ? « Les gens ne jouent pas plus quand l’économie va mal » rétorque Stéphane Pallez. « Quand on regarde la croissance de la FDJ ces 25 dernières années, elle n’a pas été corrélée aux cycles économiques ou au pouvoir d’achat. Il n’y a pas de lien avec l’inflation, ni dans un sens ni dans l’autre. »
La FDJ déploie des moyens pour éviter les addictions, qui concerneraient, selon l’entreprise, « 5 % des joueurs ». « Récemment nous avons par exemple modifié notre jeu Amigo, en réduisant les mises de 25 % pour réduire les risques », précise la dirigeante.
•• Après avoir mis la main sur l’opérateur de la loterie irlandaise et le spécialiste du pari hippique ZEturf, la FDJ a lancé en janvier une OPA sur son concurrent suédois Kindred, maison mère d’Unibet, pour une valeur d’entreprise de 2,6 milliards (voir 21 février).
« Nous espérons être propriétaire de cette entreprise avant fin 2024 », affirme Stéphane Pallez. De quoi ouvrir la porte, en France, à l’autorisation des casinos en lignes proposés par Unibet ? « C’est une décision qui appartient au Parlement et au gouvernement, pas aux opérateurs », répond la PDG.
•• En forme, la FDJ poursuit en parallèle sa diversification en offrant la possibilité aux Français de venir régler leurs impôts, leur loyer ou leurs petites factures du quotidien à des services communaux dans la moitié de ses 29 000 points de vente. « Être acteur de proximité fait partie de notre ADN », estime la dirigeante. « Via la marque Nirio, on pourra demain régler son péage d’autoroute dans les bureaux de tabac. »
Ces prochains mois s’annoncent très riches pour la FDJ, qui est l’un des principaux partenaires financiers du Comité d’organisation des Jeux olympiques (Cojo) de Paris. « Nous avons également mis au point une équipe de 52 athlètes olympiques et paralympiques, que nous préparons depuis 2019 pour qu’ils aient les meilleures chances d’obtenir des médailles », conclut Stéphane Pallez.