Représentants des Douanes, parquet de Carpentras, préfecture de Vaucluse, buralistes (en la personne de Gilles Garnier, président de la fédération départementale) étaient réunis à Avignon pour signer une convention territoriale de partenariat ce 6 décembre. Objectif : mettre le paquet contre la contrebande de tabac et la sécurité des buralistes (voir 30, 11 et 3 novembre).
Commentaires recueillis par Le Dauphiné Libéré .
•• Pour la procureure de Carpentras, Hélène Mourges, la coopération des services de l’État permet de constituer une stratégie pour « enrayer la montée de ce fléau ». Et pour cause, 33 % des cigarettes et du tabac consommés proviennent du trafic.
•• Côté Police, l’accueil et l’écoute des buralistes est primordial : « le volet proximité au quotidien et un contact facilité avec les services de la DDSP sont associés au plan anti-hold-up » pour Emmanuel Desjars de Keranrouë, directeur départemental de la Sécurité publique. « Avec toutes ces épiceries de nuit qui se multiplient, dont on peut se demander ce qu’elles vendent à 4 heures du matin, on est face à un gros sujet, que l’on doit attaquer par tous les bouts, y compris par celui du tabac ».
•• Pour la Gendarmerie, les moyens sont importants aussi, avec le pôle d’assistance technique composé de gendarmes aux expertises diverses, et les 60 correspondants sûreté que compte le Vaucluse.
•• Le Directeur régional des Douanes, François Brivet, qui a entre autres tutelles les débits de tabac (212 en Vaucluse dont 10 % changent de gérant chaque année), a insisté sur le besoin d’un travail mutualisé entre les services.
Le chef des douanes au niveau régional s’est aussi réjoui de l’arrivée d’une équipe cynophile et de scan mobile, pour aider sur le terrain, dans ce qu’il appelle « le trafic fourmi dans les épiceries de nuit, bars à chichas et sur le réseau routiers et autoroutiers …alors qu’il existe des peines alourdies pouvant aller jusqu’à 10 ans pour trafic ». « Un alignement de la répression stup-tabac émerge », a-t-il ajouté.
•• Gilles Garnier, président de la fédération des buralistes de Vaucluse, s’est dit ravi de voir ces dispositifs se mettre en place autour des buralistes, mais reste très inquiet : « pour lutter contre la contrefaçon et la contrebande, il faut aussi harmoniser les prix au niveau européen. »