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9 Déc 2022 | Profession
 

Le PMU a annoncé, ce 8 décembre, vouloir gagner un million de nouveaux clients à l’horizon 2025 et viser « une croissance d’un milliard d’euros d’enjeux » pour atteindre 11 milliards d’euros cette année-là, en modernisant et en étoffant son offre. C’est ainsi que débute une dépêche AFP que nous reproduisons.

•• Dans le cadre du plan stratégique 2023-2025 présenté en conseil d’administration ce 5 décembre, l’entreprise qui revendique aujourd’hui trois millions de clients, va continuer à développer son offre à destination des joueurs occasionnels et « attirer une population nouvelle avec des produits innovants », a précisé à l’AFP sa directrice générale Emmanuelle Malecaze-Doublet (voir 27 août).

En 2022, le PMU « atteindra son objectif d’un peu plus de 825 millions d’euros » de résultat net (« contribution nette à la filière hippique »), soit une croissance devrait s’établir aux alentours de « 8% par rapport à 2019 », indique-t-elle.

« Le jeu hippique est un jeu du futur: il y a de plus en plus d’appétence pour le « live », le spectacle, on le voit avec les audiences de la Coupe du monde de foot au Qatar. Nous avons cet atout-là: nous sommes un spectacle vivant, tous les jours, plusieurs fois par jour, qui suscite une émotion sincère », estime Mme Malecaze-Doublet.

•• « Notre stratégie est d’aller chercher une nouvelle clientèle sur tous nos canaux de vente: nos 13 500 points de vente physiques, le digital et bientôt le web 3 », dit-elle, avec le lancement début 2023 d’un « jeu dans l’univers des NFT » où l’on gagnera des points dans le monde virtuel, en fonction des courses gagnées par des chevaux dans des courses physiques. De nouvelles formes de jeux verront le jour les années suivantes.

Dès l’an prochain, pour stimuler l’activité des parieurs occasionnels, le PMU va « lancer des animations autour des grandes courses » comme le Prix d’Amérique en janvier, poursuit la directrice générale du PMU. Et pour attirer une clientèle néophyte, l’opérateur va moderniser sa gamme historique de paris, remodeler le Quinté+ et revoir la formule « Pariez sport ».

•• En parallèle, le PMU va travailler à fidéliser son cœur de cible, les turfistes, à 70 % des hommes, âgés de 50 ans en moyenne, qui jouent un panier moyen de 13 euros, à 80 % dans des points de vente physiques (bars-tabacs…), souvent chaque semaine. Ils se verront proposer des nouveautés comme le « Big 5 » – un pari en ligne sur cinq courses « offrant des gains potentiels élevés » – ou les « Super Samedis », avec des animations autour de rendez-vous sportifs.

Le PMU va aussi « fortement investir » dans ses 13 500 points de vente physiques, en déployant des bornes de nouvelle génération, mais aussi dans le numérique, et lancer un nouveau concept de « points de vente premiums , intemporels, élégants, conviviaux, confortables ». Quelque 150 verront le jour d’ici 2025, pour « reconquérir » les centres-villes, dit Mme Malecaze-Doublet.

•• La croissance du résultat net visée en trois ans est de « 8 à 10 % : c’est une croissance très forte pour le PMU, qui était en décroissance depuis 2012, et n’a retrouvé réellement une croissance qu’en 2022 », détaille-t-elle.

Né en 1930, le PMU gère 9 milliards d’euros de paris hippiques annuels – à 75 % reversés aux parieurs sous forme de gains, tandis que 9 % financent la filière hippique (60 emplois, 235 hippodromes et 27 200 chevaux de course) et 9 % sont reversés à l’État. Voir aussi 22 mai.