Comme 49 autres buralistes de la Sarthe, Laurence Proust (présidente de la fédération départementale depuis cinq ans / voir 5 juillet) a pu bénéficier du fonds d’aide à la Transformation (voir 8 novembre) qui lui a permis de mieux agencer et de rénover son commerce qu’elle tient avec son mari à Sablé-sur-Sarthe.
Elle voit année après année son métier évoluer : « au niveau départemental, la vente de tabac a baissé de 7 % en volume en un an. » « Le buraliste d’autrefois avec son bar et son tabac, ce n’est plus possible. On a bénéficié de l’audit de la CCI (voir 21 novembre) via le Fonds de transformation », explique-t-elle, dans Les Nouvelles / L’Écho Fléchois.
•• L’auditeur a identifié de nombreuses pistes d’amélioration. Un œil extérieur indispensable. L’audit leur a d’abord permis « d’éliminer tout ce qui n’était plus d’actualité comme les cartes IGN. On a diminué les livres. On a enlevé tout ce qu’on ne vendait pas ». Il a été identifié dans le magasin « un coin sombre, un peu fourre-tout ». Il a disparu.
La sécurité a aussi été revue avec « la mise en place de caméras et de détecteurs ». Un coin confiserie, carterie et papeterie a été mis en place. À gauche en entrant, un espace un peu plus confidentiel pour la borne : « chez nous, on peut notamment acheter ses billets de train. »
Le commerce compte aussi une borne pour l’opérateur téléphonique Free. Un peu plus loin : le coin boissons, gâteaux apéro ou encore les piles. Des vitrines mettent en valeur certains produits à l’image des cigarettes électroniques, le CBD. Un espace e-liquides a vu le jour. « J’ai fait toute une formation à ce sujet. Notre métier évolue, nous devons évoluer avec lui », estime la commerçante.
•• D’autres services viennent s’ajouter : Nickel, la possibilité de payer les amendes ou certains impôts … Pour Laurence Proust, aucun doute, le buraliste est « un commerce d’utilité locale ».
Sur l’annonce de la vente de munitions (voir 25 novembre) à partir de 2024 chez les buralistes, elle estime que « tout n’est pas encore cadré (…) Nous n’en sommes qu’au début des discussions. » Quant à savoir si elle en vendra dans son commerce. Elle ne sait pas encore. « Je réfléchirai avec mon mari. Il faut évaluer les conditions de stockage, quel en est le coût. Nous sommes encore dans le flou. On est pour, mais c’est prématuré. »