Entre 2017 et 2020, les ventes de tabac ont baissé de 15,3 % (en volume) dans la région Centre, selon l’Observatoire français des Drogues et des Toxicomanies.
Une diminution de la consommation ? Un buraliste à Tours, n’en est pas convaincu, mais doit tout de même trouver des solutions pour compenser ses pertes, rapporte La Nouvelle République.
Aujourd’hui, les ventes de tabac représentent environ 40 % des revenus de son commerce, presque autant pour les jeux de hasard. Le reste émane des ventes de presse ou encore du bar-restaurant. C’est dans ces deux dernières activités que ce buraliste voit l’avenir.
•• En janvier, Sylvain Claude a déménagé dans la même rue et a pu doubler sa superficie. « On est passé de 45 à 90 mètres carrés. On propose la même chose mais sur deux fois plus de place. C’est aussi plus lumineux » explique-t-il. Son objectif, moderniser pour conquérir une nouvelle clientèle. Pour cela, il a a bénéficié du Fonds de Transformation du réseau des buralistes.
Comme lui, 58 autres commerçants du département ont déposé un dossier afin de bénéficier de cette aide, depuis son lancement en 2019. En novembre, 12 ont terminé leur aménagement ou diversification, 22 projets sont en cours ou à l’étude (voir 19 et 10 novembre 2021).
•• « Le but c’est vraiment la multiplication des sources de revenus » renchérit Matthieu Meunier, président de la Fédération des buralistes d’Indre-et-Loire, administrateur de la Confédération et implanté à Sainte-Catherine-de-Fierbois (voir 14 octobre 2020, 4 novembre 2019). « On est le dernier commerce de proximité. On va essayer de faire tout ce qu’on peut proposer comme services »
Parmi les buralistes qui n’ont pas fait de demande …« ceux qui ont fait des travaux sans passer par le fond, les primo-accédants encore peu informés, ceux qui n’ont malheureusement pas les moyens financiers. D’autres sont proches de la retraite et ne souhaitent pas s’embêter avec des travaux » répertorie le président départemental.
•• Pour Sylvain Claude, il semblerait que la transformation ait payé. Ce passionné de presse observe avec satisfaction ses ventes de journaux et magazines augmenter de 20 % depuis son réaménagement : « les gens peuvent circuler plus librement et ne se sentent pas pressés par le passage dans les allées. »
Le buraliste a maintenant pour idée de développer un rayon librairie avec quelques best-sellers. « Mais attention » tempère l’entrepreneur, « il ne faut pas tout mettre en route tout de suite. »