Les résultats d’une étude générale conduite, en novembre 2022, auprès d’un échantillon représentatif de 13 000 personnes – issues de 13 pays membres de l’Union européenne (1 000 pour la France) – ont été présentés, ce 4 avril dernier à Paris, par William Stewart (président de la société d’études Povaddo / voir 21 novembre et 11 octobre 2022).
Il en est ressorti certains échos dans les médias la semaine dernière (voir 6 avril 2023). Nous revenons sur les résultats les plus significatifs de cette étude – réalisée pour le compte de Philip Morris International – concernant la France.
Certains vont se scandaliser en prenant connaissance du nom du commanditaire. Personne ne les empêche de financer un sondage sur le même sujet à leur tour … Il serait surprenant que ses résultats sortent radicalement différents, tant ils renvoient au bon sens (ndlr / note de la rédaction). En voici, les résultats-clés :
• 77 % des Français interrogés assurent que les trafics de tabac ont un impact négatif sur les recettes fiscales
• 78 % estiment que ces trafics ont des conséquences sérieusement négatives en matière de sécurité et de santé public
• 72% sont convaincus que le marché parallèle du tabac sape les efforts pour réduire le taux de prévalence tabagique
• 69 % croient que tout effort pour réduire le tabagisme sera vain tant que des cigarettes de contrebande seront disponible
• 74 % sont persuadés que le marché parallèle facilite l’accès des mineurs aux cigarettes
• 67 % sont d’accord avec l’opinion selon lequel le tabac illégal empêche les fumeurs de s’intéresser à des alternatives moins nocives
• 69% pensent que l’on ne peut conduire une politique anti-tabac sans y intégrer la lutte contre les trafics
• 56 % jugent inefficace la politique anti-tabac telle qu’elle est conduite actuellement
• 83 % expriment l’opinion que trop de fiscalité est un encouragement direct à l’achat de cigarettes illégales
• 73 % sont favorables au fait que les trafics soient pris en compte avant toute décision concernant la fiscalité ainsi que la réglementation du tabac et autres produits avec nicotine
• 56% ont peu – ou pas – de connaissances sur les alternatives de moindre nocivité à la cigarette, comme le vapotage par exemple
• 14 % des sondés ont une idée de ce qu’est le tabac à chauffer
L’enquête Povaddo a été conduite, en ligne, entre le 10 et 15 novembre derniers, auprès d’un échantillon représentatif de 1000 Français de plus de 18 ans.