Le ministre des Comptes publics Gabriel Attal a annoncé vendredi que l’État allait prolonger son soutien aux buralistes, en continuant à financer à hauteur de 20 millions d’euros par an jusqu’en 2027 leur diversification entamée ces dernières années, pour pallier la baisse régulière des ventes de tabac.
C’est ce qu’annonce l’AFP dans une dépêche que nous reprenons.
Un nouveau « protocole pluri-annuel 2023-2027 » sera noué avec ces professionnels et le Fonds de transformation, mis en place sur 2018-2022, continuera à être abondé pendant les cinq ans à venir, a-t-il déclaré lors du congrès annuel de la Confédération des buralistes, qui se tient jeudi et vendredi à Paris (voir ce jour et 20 octobre).
« Je ne vais pas vous en préciser les contours, puisque les négociations vont commencer » entre le gouvernement et la Confédération, pour conclure ce protocole d’ici la fin de l’année, a poursuivi M. Attal, qualifiant ce soutien de l’État au secteur de « formidable réussite ».
•• Doté de 20 millions d’euros par an, ce fonds a accompagné les buralistes qui transforment leur point de vente pour accueillir d’autres activités – produits de vapotage, relais-colis, conciergerie, « snacking », vente de journaux, gestion de colis postaux … – que la vente de tabac, dont les volumes ont baissé de 13 % sur les neuf premiers mois de 2022.
Les buralistes espéraient le renouvellement de cette aide de l’État d’un montant maximum de 33 000 euros, qui peut représenter jusqu’à 40 % des dépenses en mobilier et équipement permettant de rénover les bureaux de tabac.
« Depuis la création de l’aide à la transformation en 2018, plus de 4 300 dossiers ont été transmis (…) c’est plus de 18 % des buralistes de l’Hexagone. L’État a aujourd’hui versé plus de 47 millions d’euros aux buralistes ayant achevé leurs travaux de transformation », a détaillé M. Attal.
•• Les quelque 23 500 buralistes du territoire, dont le réseau emploie 80 000 personnes, ont réalisé 44 milliards d’euros de ventes en 2021, dont 21,6 milliards tirés des produits du tabac, sur lesquels ils perçoivent une commission de 8,1%, ce qui représente encore leur principale source de revenus. L’objectif, selon la Confédération des buralistes, est de ramener le tabac à 50% de leurs revenus, contre souvent plus de 80 % à l’heure actuelle.
Ce soutien de l’État, a estimé M. Attal, a »permis de limiter l’hémorragie »: « là où en 2017, 500 débits de tabac fermaient chaque année, nous devrions être à moins de 200 en 2022 », grâce notamment au versement d’« aides directes de 380 millions d’euros sur le dernier protocole ».