Pour les buralistes auvergnats, l’année 2025 débute comme 2024 s’est terminée : un buraliste du centre-ville de Blanzat a été la cible d’un braquage à main armée (voir 5 janvier). « Maintenant, il y a désormais des atteintes directes aux buralistes qui craignent de travailler dans l’insécurité » regrette, dans Le Parisien, Vincent Charbonnel, président de la fédération des buralistes du Puy-de-Dôme.
Pour l’Auvergnat, ce nouvel incident s’inscrit dans la continuité d’une année 2024 record (voir 11 et 13 décembre 2024) : « on a eu une quarantaine de cambriolages alors que l’on compte moins de 300 buralistes dans le département ! Ça a complètement explosé et il y a un vrai ras-le-bol ».
Face à de tels chiffres, le buraliste puydômois présente plusieurs explications, à commencer par la hausse du prix du tabac. « Ça crée artificiellement un marché parallèle illégal et celui-ci est alimenté par ces cambriolages », soutient-il.
« On le voit bien à Blanzat, car ils se sont concentrés sur les cartouches de cigarettes qui leur feront un butin important. Et je pense qu’il y a une impunité chez les braqueurs ou les cambrioleurs, ils sentent qu’il n’y aura pas de grosse peine contre eux. Il y a des déclarations fortes contre le narcotrafic, donc je pense que certains acteurs du narcotrafic se disent qu’ils vont passer sur le trafic de cigarettes. »
Présent ce lundi à Blanzat aux côtés de Pascale Rodrigo, la sous-préfète de Riom, Vincent Charbonnel a fait part de son désarroi auprès de la représentante de l’État : « il y a une colère qui monte contre l’État car on ne se sent pas protégés. Est-ce qu’il faut attendre un mort ? Ma grosse crainte, c’est qu’un jour, il y en ait un. »