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2 Mar 2023 | Profession
 

Pour Frédéric Roland, président de la fédération du Doubs et administrateur de la Confédération, la tarification des prix du tabac entrée en vigueur ce 1er mars (voir 11  et 28 février) a du mal à passer. 

« Nous sommes des commerces d’utilité locale. Aujourd’hui, certes, il faut se diversifier (maroquinerie, animations, petite restauration…) car on remarque une baisse de la fréquentation. Mais notre corps de métier reste cette vente de tabac. Chez moi, cela représente la moitié de mon chiffre d’affaires » déclare-t-il dans L’Est Républicain.

•• Cette augmentation pourrait avoir « de lourdes conséquences. Les petits buralistes, qui voient 150 clients par jour, seront les premiers touchés par ces changements. » Il redoute qu’à terme ne restent que les plus gros établissements, faisant petit à petit disparaître les commerces ruraux ou dans les quartiers des grandes villes.

« On peut remonter en 2003 avec la première grosse hausse des prix. Nous étions plus de 30 000 dans la rue. Aujourd’hui ne restent plus que 23 300 établissements (dont 200 dans le Doubs). C’est pourquoi il faut se battre pour faire survivre ces commerces dans nos petites campagnes. »

•• S’inquiétant particulièrement de la flambée des marchés parallèles, il veut aussi rappeler que la sécurité des commerces reste « une priorité. Car cela devient tellement cher que les gens feraient n’importe quoi pour fumer. »

La sécurité de ce métier en pleine transformation figure d’ailleurs en bonne place du Protocole d’accompagnement de l’État (2023-2027 / voir 6 février) rappelle-t-il. « Il permettra notamment de refaire les magasins en intérieur et extérieur. Et apporter justement une aide pour les petits débits de tabac les plus fragiles. » Photo : Est Républicain