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3 Nov 2019 | Profession
 

Un reportage de France 3 Grand Est se penche sur les réactions des buralistes confrontés à la hausse du prix (voir Lmdt du 31 octobre) et au démarrage du « Mois sans Tabac » … avec une question plutôt provocatrice : « Novembre va-t-il enterrer la cigarette ou les buralistes alsaciens ? ». Extraits : 

Le Grand Est a beau être la région française où l’on fume le plus (avec 30,1 % d’adultes qui fument quotidiennement, contre 25,4 % au niveau national), les livraisons chez les buralistes sont par contre en chute. Inversement proportionnel aux livraisons chez leurs homologues allemands.

Et en Alsace, c’est simple, il suffit de prendre … un pont (voir Lmdt des 8 octobre et 3 juin 2019 ainsi que du 5 mars 2018).

•• « Pour nous, ça commence à devenir très très compliqué » explique Patrice Soihier, buraliste à Obernai et président de la chambre syndicale du Bas-Rhin. Dans le département, en l’espace de 17 ans, la moitié des buralistes ont disparu. Un tout petit peu moins dans le Haut-Rhin.

« Le problème ce n’est pas tant que le Gouvernement augmente les taxes sur le prix du paquet mais la concurrence déloyale étrangère. Nous, ce que nous demandons, c’est une harmonisation européenne (…) On ne peut pas en vouloir aux gens d’aller en Allemagne, ils en ont le droit.

« Mais à un moment, il faut juste être cohérent. Soit le tabac c’est dangereux, on le taxe dans toute l’Europe et on n’a pas le droit de lui faire traverser la frontière …comme les armes, finalement. Soit c’est pas dangereux et on le taxe moins. Le problème c’est ça : la circulation du tabac … »

•• « Vous imaginez. On peut ramener d’Allemagne jusqu’à quatre cartouches de cigarettes par trajet. Sachant qu’on économise 25 euros par cartouche et qu’on peut, disons à Strasbourg, faire 10 aller-retours dans la journée, les petits malins peuvent se faire une plus-value de 250 euros par jour. Un super salaire à la fin du mois. C’est ce que j’appelle le trafic de fourmis. »