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4 Nov 2019 | Profession
 

« Paquet à 10 euros dissuasif ? Tout cela contribue-t-il à la baisse du tabagisme ? » …

BFM Story de ce vendredi 1er novembre a réuni, pour en débattre, Éric Sensi-Minautier (Directeur des affaires publiques, juridiques et de la communication de British American Tobacco / Europe de l’Ouest) et Gérard Audureau (président de l’association Droits des non-fumeurs /DNF). 

« Quand on est fabricant, une politique de santé fait partie du paysage.Nous sommes des entreprises en transformation. Plus personne ne conteste que le tabac est un produit qui comporte des risques pour le consommateur et des risques très graves » a démarré Éric Sensi-Minautier.

•• Et de poursuivre : « indépendamment des politiques de santé publique, le consommateur est en attente d’autre chose. Et l’objectif de BAT est d’offrir des alternatives à la cigarette.

Nous avons investi massivement depuis plusieurs années et nous en avons plusieurs : le liquide chauffé (vapotage), le tabac chauffé et puis, dans les pays nordiques ou aux États-Unis, le tabac oral. Notre mission, dans le cadre d’une opération comme le « Mois sans Tabac », est de complémenter ce que font les autorités publiques et d’apporter, modestement, notre contribution en proposant des alternatives à la cigarette ».

•• « Au même titre que le patch ou d’autres substituts nicotiniques, on a avec la cigarette électronique de quoi se passer du tabac. C’est quelque chose qui permet le sevrage » a souligné Gérard Audureau. « Mais ça ne doit pas être utilisé que pour ça. Il ne faut pas le considérer comme une alternative d’une addiction à une autre addiction … ».

•• « Nous n’avons pas de boule de cristal pour savoir si le monde deviendra sans fumeur … Là où il y a consensus c’est qu’il y aura certainement moins de fumeurs » reprend Éric Sensi-Minautier.

« Une précision. Ce qui baisse drastiquement ce sont les ventes chez les buralistes. Cela ne reflète pas exactement l’évolution de la consommation. Confrontés à des hausses de taxes massives, le fumeur s’adapte : arrêter, réduire, passer à d’autres produits ou encore se procurer du tabac d’autres façons …

« Un pays comme la France mène une politique un peu solitaire en matière fiscale, dans un environnement économique européen totalement ouvert, alors qu’elle a déjà les prix les plus élevés du continent : 2 à 3 euros plus cher qu’en Belgique, 4 euros par rapport l’Espagne. La deuxième limite, c’est celle du pouvoir d’achat. On sait qu’on est dans un pays où beaucoup de gens ont des tensions sur le pouvoir d’achat.

 « Une politique continue d’augmentation des taxes va atteindre une certaine limite … Et c’est là que des alternatives à la cigarette peuvent aider à atteindre les objectifs de santé publique, tout en aidant les consommateurs » conclut le responsable de BAT