Ils ajoutent une corde à leur arc. À Cahors (Lot), comme partout en France, les buralistes proposeront bientôt un nouveau service : le paiement des factures de gaz et d’électricité. Et ce n’est pas pour leur déplaire, souligne La Dépêche du Midi.
« C’est un service supplémentaire et donc, du passage en plus » résume le patron d’un bar-tabac.
Chez lui, on vient déjà acheter des cigarettes, boire un café, faire des paris sportifs, acheter des jeux à gratter, récupérer un colis et payer ses amendes, ses impôts et les factures des collectivités. « On a commencé à proposer un service de point relais pour les colis pendant le confinement. Il fallait trouver une solution pour ne pas couler alors qu’on avait perdu 80 % de notre chiffre d’affaires » raconte-t-il.
•• Deux ans après, le commerce a redressé la barre : « on est revenu à notre activité de 2019, une activité normale, satisfaisante ». Entre-temps, il a ajouté une autre casquette : celle d’agent du service public (voir 28 décembre 1 et 2).
Le Point Paiement de Proximité est une aubaine : « c’est une clientèle que nous n’avions pas forcément jusqu’à présent et qui prend souvent un petit quelque chose en même temps : un jeu à gratter ou un chocolat ». Les agents des impôts aiguillent les contribuables chez les buralistes : « ils atterrissent donc ici, étonnés de découvrir qu’on propose ce service », explique-t-il. Le patron du bar-tabac en reçoit une dizaine par semaine.
•• Dès l’année prochaine, il proposera aussi aux usagers de payer leurs factures de gaz, d’énergie, de téléphone et même de crèche, de cantine et de frais d’hôpitaux (voir 29 septembre). Les buralistes seront rémunérés 1,80 euro la transaction.
« Toutes ces petites choses mises bout à bout, ça ne paie pas un salaire mais ça allège », ajoute le buraliste qui emploie sept personnes. Tout est prêt ou presque : son terminal de paiement est déjà équipé du QR code. Il n’y a plus qu’à appuyer sur la touche encaissement. Ou presque.