Dans son édition du 9 août, Ouest France a recueilli les témoignages à chaud de patrons de bar-tabac sur le jour J du pass sanitaire. Extraits (voir aussi 9 août).
•• Au bar-tabac du Centre à Inzinzac-Lochrist (Morbihan, 17 kilomètres de Lorient), Bruno Métairie (voir 4 août) s’efforce de faire de la pédagogie auprès des clients et de l’équipe. « C’est une vraie contrainte pour nous. Ça casse l’accueil, la convivialité et le lien social. Mais j’ai l’espoir que cela portera ses fruits et que nous puissions bientôt retrouver un fonctionnement normal. Pour cela, on doit être unis et solidaires.
« Nous attendions, l’avis définitif du Conseil constitutionnel annoncé jeudi pour avoir les dernières précisions » explique-t-il. « Nous sommes prêts et nous appliquerons les mesures dans l’intérêt général comme nous le faisons depuis le début de la pandémie», note-t-il, regrettant toutefois que les terrasses ne soient pas exemptées du dispositif.
« Je suis contraint de fermer ma deuxième terrasse, pourtant d’une capacité d’une soixantaine de places. Trop compliqué. En revanche, celle d’une dizaine de places devant l’établissement restera ouverte. De même, bien entendu, que l’espace bar en intérieur. Il faudra simplement présenter le pass sanitaire. C’est rapide, chaque membre de l’équipe a l’application sur son téléphone (…)
« Pour faciliter les choses, nous avons même mis en place un registre avec des passes déjà vérifiés. Un gain de temps pour les habitués et l’équipe » explique le buraliste qui rappelle que l’espace tabac, presse et magasin de son établissement n’est pas concerné. « J’ai eu des questions en ce sens, la partie magasin reste libre d’accès avec port du masque ».
•• Au bar tabac « Le Marigny » à Argentan (au nord de l’Orne), le pass sanitaire implique la mise en place d’une nouvelle organisation. Le patron va isoler la partie bar de la partie tabac, pour laquelle les clients n’auront pas besoin de présenter le pass : « ça ne va pas être facile à gérer, mais on va revenir au système mis en place pendant les différents confinements, avec plus qu’une seule entrée pour gérer le flux de clients ».