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10 Août 2021 | Profession
 

Juste avant ce lundi de mise en place du pass sanitaire (voir 9 août), La République du Centre a enquêté sur le terrain.

•• Émy et Alexis du restaurant l’Étage, à Orléans, ne paniquent pas à l’idée de devoir mettre en place ce nouveau contrôle. Environ trois-quarts de leurs clients prennent leur réservation et annoncent souvent qu’ils disposent du précieux sésame dans leur mail ou par téléphone. « Ça nous facilite la vie et on est surtout content de pouvoir rester ouvert », se félicitent-ils en tirant sur leur cigarette.

Disposant de quelques tables sur la rue, les patrons préviennent : la règle est la même pour tous, il faut montrer patte blanche avant de s’installer, même en terrasse.

•• « On se fait déjà insulter quand on demande le masque donc qu’est-ce que ça va être maintenant avec le pass ? » s’inquiète Florian du restaurant Heureux comme Alexandre, dont les recettes ont déjà été impactées négativement par la météo capricieuse et le manque de touristes étrangers.

•• Dans l’est du Loiret, Joël Feng, buraliste à Gien (photo), appréhende aussi cette nouvelle disposition : « Ça va être un peu compliqué pour nous car nous avons trois terrasses. On va faire de notre mieux, bien sûr, mais on ne sait pas ce que ça va donner », confie-t-il.

Également bureau de tabac, l’établissement a décidé de distinguer ses deux entrées. Pour les clients du bureau de tabac, pas besoin de pass. Au contraire de l’accès au restaurant et du bar qui se fera par la seconde.

« Nous allons installer une séparation entre les deux pour que les clients comprennent », annonce Joël Feng, qui a déjà sondé quelques habitués. « Ceux qui n’ont pas le pass sont au courant que la consommation sur place leur sera refusée, mais la vente à emporter reste une alternative », précise le gérant, « nous espérons que cela ne va pas impacter notre chiffre d’affaires, surtout avec l’arrivée des beaux jours. »