Dans l’attente de l’avis du Conseil constitutionnel, prévu ce jour, il n’est pas encore certain que la mise en œuvre du pass sanitaire pour les clients et les personnels des activités bar-brasserie-restauration se fasse facilement (voir 4, 3 et 2 août).
•• Un sondage de l’institut Elabe, réalisé pour Les Échos (les 3 et 4 août auprès de 1 000 personnes), a posé la question suivante : « dans la vie de tous les jours, si on vous demande de présenter votre pass sanitaire pour accéder aux cafés, bars, restaurants (terrasses comprises ), quelle serait votre réaction ? »
. « Je le ferai sans problème » : 55 %
. « Je le ferai mais cela me dérange » : 22 %
. « Je ne le ferai pas » : 9 %
. « Je n’ai pas l’intention d’avoir de pass sanitaire » : 14 %
•• Une quarantaine de cafés (dont un seul bar-tabac) dans le Finistère et les Côtes-d’Armor ont signé un communiqué commun pour faire entendre leur opposition « à l’application d’un pass sanitaire dans nos lieux de quotidienneté » et « pour un bistrot ouvert à toutes et tous ». Voici un extrait de leur communiqué:
« À partir du 9 août, le pass sanitaire devient obligatoire dans les cafés-restaurants notamment. Un acte qui était jugé, il y a peu encore, impensable, dangereux, et discriminant. Peut-on encore, dans ces conditions, être un bistrot, un café, un bar ou un troquet ?
Il faut se rendre compte de ce que signifie la mise en œuvre d’un pass sanitaire pour des cafés de village ou de quartier comme les nôtres. Cela consiste à contrôler, trier et séparer les habitants de la commune, et autres utilisateurs du lieu. Cela revient à refuser de servir un verre ou permettre d’assister à une animation (concert, conférence, exposition, atelier, etc.) à des personnes que nous côtoyons depuis des années. »