À noter ces déclarations d’Alain Griset (ministre délégué aux PME), sur France Inter, à propos du pass sanitaire pour les activités bar-brasserie-restauration (voir 2 août, 30 et 29 juillet).
Journaliste : Le pass sanitaire va devenir obligatoire dans de nouveaux lieux accueillant du public, les cafés et les restaurants à partir de la semaine prochaine et pourtant certaines personnes, au sein de la profession, ne semblent pas vraiment désireux de jouer le jeu.
Je vous propose d’écouter Franck Delvau président de l’UMIH en région Ile-de-France : « On ne comprend pas aujourd’hui pourquoi on nous impose le pass sanitaire en terrasse alors qu’il n’y aura pas de pass sanitaire dans les centres commerciaux. En terrasse on est en plein air alors que dans un centre commercial, il y a plein de monde et on n’en demande pas, cela ne semble pas logique et surtout très compliqué à contrôler, à la fois l’entrée dans l’établissement et à la fois la terrasse ». Êtes-vous prêt à revoir l’obligation du pass sanitaire en terrasse ?
Alain Griset : « Il y a eu un débat au Parlement, la loi a été votée, nous attendons les conclusions du Conseil constitutionnel. Si la loi est confirmée cela sera appliqué. J’étais la semaine dernière à Deauville où des restaurateurs ont anticipé la mise en place du pass sanitaire, la totalité de ceux que j’ai vu ont constaté qu’en réalité la difficulté n’était pas si grande que cela ».
Journaliste : Beaucoup ont cependant constaté que cela décourageait les clients dans un été déjà un peu compliqué …
Alain Griset : « Oui, c’est d’ailleurs pour cela que nous allons continuer à accompagner les restaurateurs, les cinémas et toutes les personnes concernées par ce pass de façon à compenser la perte de chiffre d’affaires …
(…) Qu’ici ou là, il y ait des restaurateurs qui puissent contester le pass sanitaire peut-être, mais les restaurateurs sont les premiers concernés et intéressés par ce pass sanitaire, quand il sont venus nous voir il y a un an, ils nous ont demandé de rouvrir en disant « nous voulons travailler ». La condition pour qu’ils travaillent est ce pass, sinon nous allons être contraints de les refermer ; donc nous sommes dans le même bateau, les restaurateurs et le Gouvernement, il faut que chacun comprenne que le pass sanitaire c’est la liberté de travailler ».