Le 21 juin dernier, il était au volant de son véhicule à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), lorsqu’il a fait l’objet d’un contrôle douanier. Il a expliqué spontanément qu’il transportait 26 cartons contenant chacun 6 seaux de 250 grammes de tabac, deux autres seaux de 250 grammes et 44 pots contenant chacun 44 grammes de tabac.
Les fonctionnaires des Douanes ont trouvé 5 610 euros dans la voiture et 3 760 euros dans différentes enveloppes. Une visite domiciliaire (l’équivalent d’une perquisition) a permis de trouver 3 000 euros chez le prévenu. En retenue douanière, il a expliqué qu’il avait acheté ce tabac la veille au Luxembourg et qu’il avait oublié de le décharger chez lui.
Il a ajouté qu’il devait rembourser une dette, de l’argent qu’on lui avait prêté pendant la crise sanitaire. Il a reconnu aussi avoir fait le même trafic cinq ou six fois avant cette interpellation, pour des clients de Calais. Son casier judiciaire comprenait d’ailleurs une mention.
En son absence, le Boulonnais de 45 ans a été jugé par le tribunal judiciaire de Boulogne-sur-Mer. Il a été retenu contre le prévenu d’avoir détenu 45 kilos de tabac et 75 autres kilos en échappement (c’est-à-dire, ce qu’il a déclaré aux douaniers, avoir trafiqué auparavant).
L’officier des Douanes a réclamé 21 399 euros pour la détention des 45 kilos de tabac, une amende douanière de 35 666 euros et autant pour le blanchiment d’argent, ainsi que la confiscation des 9 370 euros trouvés en espèce dans la voiture. Le tribunal a finalement opté pour deux mois de prison avec sursis et 6 000 d’amendes ainsi que les 9 370 euros retrouvés en sa possession. (Voir aussi 31 octobre et 29 juillet).