Une altercation a eu lieu ce samedi 31 août entre des membres de la communauté afghane. Six personnes ont été placées en garde à vue et deux armes blanches ont été saisies sur les lieux de la rixe, à Paris dans le quartier Marx-Dormoy (18ème arrondissement).
Selon Le Parisien, un témoin de la rixe raconte que « vers 10 heures 30, on a vu un attroupement d’une quarantaine de personnes, des Afghans, devant une boutique de téléphonie de la rue Marx-Dormoy. Une bagarre a commencé, et plusieurs d’entre eux sont partis avant de revenir avec des couteaux et des machettes ». Un autre riverain décrit « un homme au sol, se faire frapper par quatre ou cinq agresseurs », qui a « perdu beaucoup de sang ».
•• Selon un commerçant du quartier, contacté par Le Parisien, les échauffourées ont eu lieu entre « une dizaine » de membres de la communauté afghane. Il décrit des scènes « de chaos » et « d’une grande violence » sur plusieurs dizaines de mètres. « Ce n’est pas la première fois » que ce type de scène se déroule dans le secteur, explique-t-il encore.
Celui-ci est en effet connu pour abriter un trafic de cigarettes de contrebande tenu par des membres de la communauté afghane. Une activité très concurrentielle et au sein de laquelle les vendeurs se montrent parfois violents quand ils se disputent un point de vente.
« Nous, les commerçants, déplorons cette situation depuis des années », souligne ce commerçant, qui dit « craindre que cela recommence ».
•• Le trafic de cigarettes de contrebande, bien identifié par les forces de l’ordre autour de la rue Marx Dormoy et du métro La Chapelle, « génère effectivement des conflits entre les personnes impliquées, mais les violences sont d’une ampleur inédite » cette fois-ci, observe Kévin Havet, l’adjoint au maire du 18ème en charge de la Sécurité.
« Cette problématique nous préoccupe fortement », ajoute l’élu, qui annonce déjà le renforcement de la coopération avec la Ville de Paris et la police municipale pour « accentuer notre travail sécuritaire sur l’espace public et cibler nos actions sur le port d’armes blanches dans le secteur, mais aussi continuer le travail de prévention auprès des habitants et des commerçants ». (Voir 8 juin et 6 mars).