Une mission parlementaire (voir 27 décembre 2021) a révélé que les consommateurs se dirigeaient de plus en plus vers la contrebande: en 2021, sur 100 cigarettes vendues, 39 sont issues du commerce illégal, dont 20 sont des contrefaçons contre 1 en 2017. Une tendance largement accélérée par la crise sanitaire. Qu’en est-il en Occitanie ? Le Midi Libre a creusé le sujet.
À la Direction régionale des Douanes de Montpellier, Lionel Kaltenbach évalue, pour 2021, à 23 % la hausse des constatations de trafic de produits du tabac en Occitanie, contrebande et contrefaçon confondues, par rapport à 2020 et 2019.
Si les achats transfrontaliers ont diminué pendant le confinement, les saisies de paquets aux marques fiscales espagnoles ou andorranes restent aujourd’hui majoritaires en Occitanie du fait de la proximité avec la frontière. « La majorité de nos saisies se font sur les grands axes routiers (en particulier l’A9) et dans les aéroports (Montpellier, Nîmes-Garons). Ce sont surtout des trafics locaux qui transportent des dizaines voire des centaines de cartouches », explique-t-il dans quotidien régional
Ce tabac est ensuite distribué partout sur le territoire, en particulier dans les grandes villes. Lionel Kaltenbahc rappelle la fermeture de deux épiceries de nuit à Montpellier suite à l’intervention des services douaniers (voir 7 décembre 2021 et 8 mars 2022).
« Notre priorité est la lutte contre tous les trafics de marchandises, en particulier si elles présentent des risques pour la santé publique, ce qui est le cas du tabac de contrefaçon », indique le directeur adjoint aux Douanes de Montpellier