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27 Nov 2021 | Observatoire
 

C’est un tout petit magasin Carrefour, coincé entre une école élémentaire et un assureur avenue Parmentier, à Paris, dans le XIe arrondissement … et qui pourrait bien, depuis ce jeudi 25 novembre, révolutionner la façon de faire ses courses, selon Le Parisien

Un concept s’appuyant sur des technologies de pointe et qui affiche une promesse alléchante : faire ses achats en un temps record … d’où son nom, « Carrefour Flash », apposé sur la vitrine.

« C’est un magasin Flash 10/10 : dix secondes pour faire ses courses, et dix secondes pour payer » détaille, dans Le Parisien, Élodie Perthuisot, la directrice e-commerce, data et transformation digitale de l’enseigne, qui souligne que c’est la première fois qu’est proposée cette avancée technologique au grand public. Décidément, Carrefour explore actuellement toutes les pistes (voir 4 novembre, 15 octobre et 5 juillet).

•• De fait, le parcours d’achat de ce magasin de proximité est simplissime. Ici, il suffit au client de … franchir la porte. « Chez Amazon Go et consorts (qui développent aussi des magasins sans caisse), il faut souvent passer un portique et scanner un QR code, produit par une application qu’on a téléchargée au préalable. Chez nous, rien de tel, n’importe qui peut entrer à l’improviste », insiste Élodie Perthuisot.

Le client prend du café, du miel ou un jus de fruit (le magasin compte 900 références). Met ses articles dans un sac ou les garde à la main. Puis se dirige vers la caisse, qui se présente en fait comme une simple tablette tactile. Arrivé au stade du paiement, nul besoin de scanner ses articles, il faut juste se positionner devant la tablette : une pastille bleue, au sol, indique où se placer. Et, la liste des produits pris s’affiche automatiquement.

Il suffit alors de vérifier que le montant de l’addition est correct, puis de payer en mode sans contact. Pour les additions supérieures à 50 euros, un clavier permettant de composer son code à 4 chiffres s’affiche automatiquement et une autre caisse permet par ailleurs de payer en liquide.

•• Comment cela marche ? 

1 Au plafond tout d’abord, soixante caméras décortiquent tous les mouvements des clients, et captent leur présence sous forme d’avatars anonymes — si on regarde ce ballet sur un écran, chacun se résume à une série de points et de traits, figurant un bonhomme stylisé. Ces caméras enregistrent chaque action, que le consommateur prenne … ou remette un produit.

2 Deuxième étage de cette fusée, des balances hyper-précises, sensibles à 10 grammes près. « On compte huit capteurs par étagère, soit plus de 2 000 capteurs dans ce magasin de 50 mètres carrés », déroule Nicolas Safis, le directeur en charge de l’innovation.

3 Restent, enfin, ces fameuses tablettes de paiement qui affichent directement à l’écran la liste des articles et l’addition finale, avec une fiabilité de 96 %. Et si le client détecte une erreur ? C’est ici que l’humain intervient. Dans ce magasin, qui emploie quatre salariés (mais pas de caissière, donc), chacun dispose d’une application lui permettant de rectifier le tir, d’ajouter ou de retirer un produit.

•• Enfin, dans ce Carrefour qui se veut pourvoyeur de services, ces salariés prépareront les paniers des clients ayant commandé sur Uber et Deliveroo ou ceux ayant opté pour le drive piéton.

À bien noter : les clients auront également accès à quelques services postaux (achat de timbres, envoi de recommandé, etc.).

•• Quel avenir pour ce type de magasins alors que les tests se multiplient en Europe ? Chez Carrefour, l’heure est à la prudence : aucun déploiement supplémentaire n’est annoncé ou prévu. « Pendant un an, en 2022, nous allons tester ce dispositif en réel, comprendre et apprendre de nos clients. Nous ne nous déciderons qu’après » conclut Élodie Perthuisot.