Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
13 Avr 2022 | Trafic
 

Deux revendeurs à la sauvette ont comparu, ce vendredi 8 avril, au tribunal correctionnel pour un trafic de cigarettes à grande échelle dans le secteur de la gare de Melun (voir 14 février et 7 mars).

Leur dossier était aussi épais qu’un dictionnaire. La présidente du tribunal ayant entrepris de relater la longue et délicate enquête. Celle-ci porte sur des mois d’observation entre septembre 2021 et février 2022. On y croise quantité d’intermédiaires et des dizaines de revendeurs.

•• Mais les deux prévenus intéressaient la justice car ils semblaient avoir été à la tête du réseau, souligne La République de Seine-et-Marne.  L’un des deux se rendait régulièrement en Belgique, via Valenciennes, avec un retour par Charleville pour s’approvisionner chez un grossiste. Il revenait avec cartouches de Marlboro, de Winston, de L & M, revendues à 30 euros pièce.

Selon les Douanes, les cartouches étaient reconnaissables car elles ne comportaient pas de codes d’identification. Les cargaisons entraient en France par camions ou par fourgonnettes. Plus on approche du lieu de vente, plus les quantités et les véhicules sont de tailles modestes, chaque vendeur ne disposant au final que d’un pochon plastique régulièrement réapprovisionné.

Le gang disposait d’un point de stockage à Sevran (Seine-Saint-Denis), qui sera finalement repéré par la police : les stocks se comptant en milliers de cartouches et en centaines de kilos de tabac de contrebande.

•• À la barre, les deux prévenus ont fait tout leur possible pour apparaître comme de modestes sous-fifres pris dans un engrenage qui les dépasse … Le plus âgé, domicilié dans un squat du centre-ville de Melun, n’a cessé d’expliquer qu’il a besoin de ce trafic pour payer sa dose de crack quotidien. L’autre, ne parlant pas français, a disposé d’un interprète pour donner sa version à laquelle personne n’a rien compris.

Au final, les faits sont requalifiés et sont passés du « trafic de cigarettes » à la « vente à la sauvette » ce qui vaut aux prévenus … des peines de prison avec sursis et de légères amendes de 200 euros et 50 euros. Surprenant.