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« L’arrêté du 5 février définissant le cahier des charges de l’éco-organisme a été annulé par le Conseil d’État … mais les professionnels du tabac n’entendent pas désarmer pour autant ». Ainsi démarre une communication de Génération sans Tabac à propos de la récente décision du Conseil d’État – suite à une erreur dans la procédure d’agrément ne remettant pas en cause le fonctionnement d’Alcome (voir 5 août et 5 septembre) – dont nous reproduisons des extraits. 

L’association y reprend des arguments qu’elle a déjà utilisé contre « l’écoblanchiment » des fabricants de tabac (voir 5 juin) mais elle y rajoute une remise en cause de la distribution de cendriers par les buralistes.

L’attribution des missions de collecte de mégots de cigarettes à l’éco-organisme Alcome avait suscité l’incompréhension des acteurs de la lutte antitabac. 

•• Alcome est en effet un éco-organisme exclusivement composé par des représentants du secteur du tabac :  ce qui s’avère contraire à l’article 5.3 de la Convention-Cadre pour la Lutte antitabac (CCLAT), ratifiée par la France en 2004 et également contraire au code de la Santé publique qui interdit toute forme de partenariat avec cette industrie.  Toute immixtion des industriels du tabac dans les politiques publiques est donc proscrite. L’éco-organisme récoltant les mégots aurait donc dû être indépendant de cette industrie et les contributions des acteurs du tabac n’auraient dû être que financières, comme le soulignent l’Alliance contre le Tabac et ses membres ( …)

•• La Confédération des buralistes a, de son côté, engagé le 30 août dernier un partenariat avec la Fédération nationale des Sapeurs-Pompiers de France (FNSPF) et l’Entente Valabre, sur le thème de la prévention des feux de forêts. Il prévoit que des affiches de sensibilisation du public seront apposées dans les bureaux de tabac, ainsi que des affiches incitant aux recrutements de pompiers volontaires (voir 1er septembre).

En tant que revendeurs et producteurs de tabac (…) les buralistes devraient pourtant être écartés de ce type d’opérations, au même titre que les autres producteurs de tabac.

De plus, la distribution de cendriers de poche aux fumeurs et l’installation de cendriers dans les autos contribuent à renormaliser le tabac et s’inscrivent dans la stratégie globale des cigarettiers, visant à rejeter leur responsabilité sur celle des fumeurs. D’autres options sont envisageables pour lutter contre les incendies, comme par exemple l’interdiction de fumer dans les véhicules.