Entre contrebande et nouveaux services, Gilles Grangier, président de la Fédération des buralistes de La Loire (voir 1er juillet) fait un point après-Covid dans Le Progrès. Extraits.
•• « Plus que jamais… Les filières et les trafiquants se sont réorganisés après le Covid, période durant laquelle ils ont eu des difficultés à s’approvisionner à l’étranger. Pour eux, tout est revenu dans l’ordre. Et depuis la réouverture de frontières, c’est reparti de plus belle ! À Saint-Étienne, où le trafic est important, ils ne se cachent même plus et proposent leurs paquets de cigarettes à proximité des buralistes qui sont désespérés …
« Dans la Loire, la vente de cigarette dans nos réseaux, a baissé de 20 %. On peut penser que le trafic, lui, a considérablement augmenté ».
•• « Oui, il y a du positif… Les buralistes ont compris qu’ils devaient transformer leurs magasins pour en faire des boutiques plus accueillantes. C’est ce qui va nous permettre de résister aux changements de comportement des consommateurs. Aujourd’hui, nous ne sommes plus considérés, en vendant du tabac, comme des « marchands de mort », comme avait dit un ancien ministre, mais comme les derniers commerces de proximité qui offrent une multitude de services …
« Chez nous, on peut ouvrir un compte en banque, payer ses impôts, ses contraventions et on pourra bientôt régler ses notes d’eau, d’électricité et de gaz.Ou encore récupérer un colis. Chez certains buralistes, il y a jusqu’à 200 colis qui sont retirés chaque jour. »
•• « Nous venons de signer deux partenariats. L’un avec le groupe Casino qui va permettre aux buralistes de s’approvisionner en épicerie et en snacking sur les plateformes de l’enseigne. Et un autre avec le transporteur de fonds Loomis, pour implanter, à l’intérieur de nos boutiques, des distributeurs automatiques de billets. Ainsi, nos clients pourront retirer des espèces chez nous, en sécurité. »