Avec l’augmentation du prix des cigarettes et les nouveaux usages de consommation, le buraliste réinvente son métier et propose de plus en plus de services parfois inattendus, constate un reportage de France3 Rhône-Alpes.
•• À Saint-Galmier dans la Loire, Gilles Grangier a débloqué 200 000 euros pour donner un nouveau visage à sa boutique : « j’ai décidé d’adjoindre une activité d’épicerie à mon commerce car il n’y en avait plus dans le village » (voir 1er février 2021 et 26 juin 2019).
Un investissement rentable selon lui car la fréquentation a augmenté de 15 % : « cela amène des clients qui ne venaient pas avant, ça permet aux gens de Saint-Galmier de découvrir mon magasin et ils sont très contents car ils n’ont pas besoin de se déplacer pour trouver l’essentiel. »
Pour réaliser ses travaux, Gilles Grangier a reçu 33 000 euros du Fonds de Transformation. Un vaste plan dans lequel se sont déjà engagés 2 500 buralistes.
Cette « réinvention » implique donc plus de travail et des missions bien au-delà de la vente de presse ou de papeterie auxquelles les professionnels étaient déjà habitués. « Mais c’est stimulant » commente Gilles Grangier, « ce sont des professions qu’on ne connaissait pas et mes 4 salariés sont ravis d’avoir contribué à pérenniser et faire évoluer notre magasin ».
•• La Confédération des buralistes a également signé une convention de partenariat avec l’APVF (Association des Petites Villes de France / voir 11 avril 2019) avec pour objectif, notamment, de revitaliser et renforcer l’attractivité économique des villes entre 2 000 et 25 000 habitants.
À Tain l’Hermitage, dans la Drôme, un couple de buralistes explique, par exemple, comment ils tentent d’appliquer une démarche plus respectueuse de l’environnement dans leur boutique. « Notre borne photo vient d’un fournisseur de la Drôme, on a mis en place des bacs de recyclage de piles, de capsules de café, de cartouches d’imprimante et on propose à nos clients d’aller à la déchetterie pour eux. Tout ça contribue à faire revenir les gens chez nous ».