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1 Juil 2021 | Profession
 

Les Français ont retrouvé le chemin des restaurants, souvent en famille, dès la réouverture des terrasses. Food Service Vision prévoit un taux de fréquentation de 59 % en juin et de 86 % à la fin de l’été. Restauration rapide et indépendants tirent le mieux leur épingle du jeu.

Avant même le retour à la normale de ce 30 juin, les Français ont pris plaisir à se faire servir à table après presque sept mois d’arrêt.

En mai, où seules les terrasses ont pu accueillir à nouveau des clients à partir de 19 heures,  un quart des convives ont consommé sur place et la part des repas à emporter a diminué tout en restant supérieure à la période d’avant crise, selon la Revue stratégique de Food Service Vision.

•• Certes, la restauration commerciale a encore connu le mois dernier un recul de son chiffre d’affaires, mais de 54 % contre 73 % en avril. Et, durant la deuxième quinzaine de mai, il n’était que de 30 à 40 %. Alors même que bon nombre de lieux restaient fermés faute de terrasses, que la météo n’était pas au beau fixe et que le couvre-feu prenait effet à 21 heures.

« Les signaux sont positifs. Un tiers des consommateurs déclarent dépenser plus que d’habitude. Ces tickets moyens assez hauts illustrent la volonté de se faire plaisir » note la directrice associée de Food Service Vision, Florence Berger. Elle relève aussi plus de sorties en famille qu’au premier déconfinement. Celles-ci représentent 31 % des ventes en mai 2021, contre 20 % en juin 2020 lors du premier déconfinement.

•• Dans ce mouvement, tous les types d’établissements ne sont pas logés à la même enseigne. La restauration rapide se rapproche de l’avant-pandémie. Son chiffre d’affaires du mois dernier n’est que de 7 % en dessous des scores de mai 2019.

Chez les spécialistes du service à table, des disparités existent. « Les restaurants indépendants repartent plus vite que les chaînes » ajoute François Blouin. En revanche, la restauration de self-service et la restauration de concession n’ont pas encore redémarré.

•• Pour juin, le cabinet anticipe un taux de fréquentation de 59 %. Et se montre optimiste pour la suite avec une remontée à 86 % à la fin d’un été prévu comme très porteur. Beaucoup de Français choisiront, en effet, de rester comme l’an dernier dans l’Hexagone.

La prudence par rapport à la rentrée reste de mise. Tout d’abord, parce que le secteur est, comme d’autres, confronté à une flambée des matières premières qui pèse notamment sur les huiles ou les emballages pour la livraison ou la vente à emporter. Et la pénurie de main-d’œuvre qualifiée pourrait se traduire par une hausse des coûts salariaux.

« Les incertitudes pour la rentrée portent sur l’évolution de la situation sanitaire, mais aussi les conditions économiques. En outre, parmi les enjeux de la restauration à table figure la reconquête des actifs à midi qui se sont tournés vers la boulangerie, la grande distribution, la livraison » anticipe François Blouin.