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20 Oct 2014 | Observatoire
 

Livre Pechberty Oct.14Pire que les anti-tabac et la Cour des Comptes dans la caricature des buralistes. De « l’État accro » au tabac au système corrompu … Mathieu Pechberty ne lésine pas sur la promotion de son livre (voir Lmdt des 15 et 16 octobre) lors de l’émission de Stéphane Soumier « Good Morning Business », sur BFM de ce 20 octobre au matin. Aidé en cela par des questions provocatrices. Extraits de réponses, non moins provocatrices.

• « L’État ne peut pas se passer de l’industrie du tabac. Sans l’industrie de l’industrie du tabac, le budget de la Sécurité Sociale coule. 14 millions de fumeurs = 14 milliards d’euros de recette. Chaque fumeur rapporte 1 000 euros par an à l’État ».

• « L’État est court-termiste. Il encaisse les recettes d’aujourd’hui, tout reportant les cancers de demain. Cette machine infernale est devenue un cercle vicieux ».

• « Faut pas trop faire chier les buralistes (Nicolas Sarkozy en 2007) … Pour un politique, les 26 000 buralistes sont des leaders d’opinion. Mais, c’est aussi un système économique. Ce ne sont pas que des petites entreprises. Ce sont ces buralistes, qui sont considérés, par la machine administrative, comme des agents des impôts qui font remonter des taxes à l’Etat. C’est cela le sujet ».

• « Après les hausses de 40% de Chirac, il y a eu un moratoire sur les prix qui n’ont pas bougé pendant trois ans. Parce que cela allait mécontenter les buralistes. Depuis dix ans, il y a des contrats (d’Avenir) qui ont permis aux buralistes de toucher de nombreuses aides publiques ».

• « Si, il y a un acte de corruption sur les buralistes. Les buralistes touchent 9 % de commission sur un paquet de cigarette. C’est extrêmement réglementé. Ils n’ont pas droit d’en toucher d’autres. Or, ils en touchent de la part des fabricants de tabac. Chaque année, les fabricants versent à la moitié des buralistes 30 millions d’euros de chèques cadeaux, de cartes de crédit prépayées et d’autres avantages en nature qui ne sont pas déclarés. C’est de la fraude fiscale. Et qu’ils n’ont pas droit de toucher. C’est de la corruption » (sic).