Deux hommes de nationalité ukrainienne ont été interpellés, dans la matinée de ce 2 août, lors d’une opération des Douanes sur l’autoroute A11, à Ancenis (Loire-Atlantique). Derrière la BMW ouvreuse, un fourgon contenait 3 250 cartouches de cigarettes de contrebande attendues à Bouguenais, près de Nantes.
Les Ukrainiens se sont retrouvés, ce 5 août, à comparaître sous bonne escorte devant le tribunal correctionnel de Nantes pour un trafic de cigarettes …
•• Retour sur l’affaire elle-même : quand, ce vendredi 2 août à 9h, les douaniers contrôlent au péage de l’autoroute A11, à Ancenis, une BMW immatriculée en Ukraine, ils flairent un problème, rapporte Ouest France.
Le conducteur tient des propos peu cohérents. Il n’a pas de bagages, même pas une brosse à dents. Les douaniers pensent à un « véhicule ouvreur «. Ils envoient, alors, une équipe vérifier sur une autre aire de stationnement qui se trouve en amont. Leur intuition se vérifie : le conducteur ukrainien d’un fourgon immatriculé en Belgique attire leur attention. À l’intérieur, derrière du matériel d’isolation, ils trouvent les cartons de cartouches de cigarettes Marlboro.
•• L’enquête, menée par l’Office national antifraudes, retrace les parcours des deux hommes, domiciliés en Pologne, mais qui sont passé par la Belgique avant d’entrer en France, où ils auraient, selon leur récit, acheté les 3 250 cartouches pour 43 000 euros. Avec « l’argent de ma femme », soutient l’un des mis en cause, 34 ans, qui devait éponger des dettes.
Sur leur GPS, une adresse « du client » à Bouguenais, pour un bénéfice escompté de 12 000 euros. Pas un professionnel, estime son avocate : « les cigarettes étaient grossièrement cachées dans le fourgon. » « C’est un ami, je ne pouvais pas lui dire non », se justifie à son tour le comparse, bientôt 50 ans, qui aurait accepté ce « coup de main » pour 300 euros et n’aurait joué, dans ce convoi, qu’un « simple rôle de conducteur ».
•• En séance, la représentante des Douanes a demandé et obtenu une amende de 406 250 euros. Dans ses réquisitions, le ministère public a rappellé le poids de « cette criminalité organisée sur le territoire ». Il a rappelé aussi la saisie récente de 17 tonnes (voir 3 août).
Le tribunal correctionnel a aggravé les réquisitions : il a condamné les deux hommes domiciliés en Pologne à un an de prison, dont quatre mois et six mois ferme. Les deux hommes sont maintenus en détention. À leur sortie, ils seront interdits du territoire pendant cinq ans.