Le groupe Japan Tobacco (JT) a relevé, ce lundi 3 août, ses estimations annuelles de bénéfices, invoquant les gains tirés de la vente de ses distributeurs de boissons à son compatriote Suntory (voir Lmdt du 26 mai).
Selon l’AFP, JT vise désormais un bénéfice net de 471 milliards de yens (+ 21 % sur un an, 3,5 milliards d’euros), alors qu’il escomptait initialement un montant de 387 milliards, et un bénéfice d’exploitation de 668 milliards de yens (+ 16,8 %), contre 539 milliards attendus auparavant.
En revanche, le chiffre d’affaires devrait reculer de 3,4 %, à 2 350 milliards de yens (17,4 milliards d’euros), au lieu de 2 380 attendus, du fait du transfert de la division de boissons qui sortira des comptes du groupe à partir du mois d’août. Le groupe a décidé de se séparer de ses 260 000 distributeurs pour un montant d’environ 150 milliards de yens (1,1 milliard d’euros), afin de se concentrer sur le tabac (80% de son chiffre d’affaires).
Les coûts liés au retrait de cette activité ont pesé sur les résultats du premier semestre calendaire : le bénéfice d’exploitation a diminué de 6,7%, à 290 milliards de yens, affecté en outre par « des pertes sur des cessions d’actifs immobiliers », a expliqué le cigarettier dans un communiqué. Malgré ce repli, le bénéfice net est ressorti en hausse (+ 4,7 %), à 211,5 milliards de yens, grâce à des charges fiscales moins élevées qu’un an plus tôt.
Sur ce premier semestre, le chiffre d’affaires s’est globalement maintenu, à 1 171,1 milliards de yens (8,6 milliards d’euros), mais JT dit avoir souffert de « mouvements de change défavorables » (dépréciation d’un certain nombre de monnaies locales face au dollar).
Au Japon, le groupe a vu ses ventes en volume fléchir de 3,7 % dans un contexte de vieillissement de la population et de diminution du nombre de fumeurs, mais sa marque phare Mevius (auparavant dénommée Mild Seven) a, assure-t-il, bien résisté (part de marché de 32,3 % entre avril et juin).
A l’étranger (+ 0,3 %), Japan Tobacco International s’est bien porté au Benelux, en France, en Allemagne, en Italie, en Espagne, en Turquie ou encore à Taïwan. La donne a été plus compliquée en Russie où il va fermer son usine de Moscou face à « la sévère contraction du marché » (voir Lmdt du 31 juillet).
Enfin, les recettes de ses branches alimentaires (produits surgelés notamment) et pharmaceutiques ont chacune augmenté de 3,4% .