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4 Juil 2018 | Pression normative
 

« Le tabac, c’est has been », a lancé, ce mercredi 4 juillet, la ministre de la Santé Agnès Buzyn sur LCI, notant qu’elle ne prévoyait pas d’imposer au niveau national l’interdiction de fumer dans les parcs décidée par certaines villes, rapporte une dépêche AFP.

Strasbourg interdit depuis quelques jours la cigarette dans tous les parcs et les jardins publics, et Paris a annoncé mardi l’expérimentation d’une mesure semblable dans quatre de ses jardins cet été (voir Lmdt des 2 et 3 juillet).

•• La ministre de la Santé soutient « évidemment » ces décisions et « tout ce qui permet aux personnes de prendre conscience que le tabac, c’est has been », a-t-elle déclaré. « Fumer, ce n’est plus dans l’air du temps, l’avenir ce sera de ne plus fumer ».

Mais « pour l’instant, ce n’est pas du tout prévu » d’étendre ces mesures au niveau national, « parce que je crois à l’émulation », a expliqué Agnès Buzyn, évoquant les politiques antitabac en Grande-Bretagne, au Canada, en Australie ou encore aux États-Unis où « les gens ne fument même plus dans la rue ». « La France est en train de suivre un mouvement international. Je pense que toutes les grandes villes vont progressivement adhérer à ce type de démarche », a-t-elle prédit.

•• Interrogée sur la question de la légalisation du cannabis, elle a répété qu’elle n’était « pas d’accord ».

« En tant que ministre de la Santé, je ne peux pas lutter de façon acharnée contre le tabac et légaliser le cannabis. D’abord parce qu’une cigarette de cannabis a exactement la même toxicité qu’une cigarette de tabac en termes de pathologies pulmonaires » et pour les risques de cancer, a-t-elle indiqué.

Sans oublier les « effets supplémentaires » du cannabis, notamment les « troubles cognitifs » qui provoquent chez les jeunes des difficultés d’apprentissage. « Donc je ne peux pas tolérer que notre jeunesse abîme son cerveau avec une drogue », a-t-elle insisté.