La municipalité de Tokyo a adopté, le 27 juin, un arrêté pour lutter contre le tabagisme passif, interdisant de fumer dans les espaces publics de façon plus stricte que ne le prévoit une loi en préparation au niveau national.
« Nous sommes désormais prêts à accueillir des manifestations sportives internationales comme la Coupe du Monde de Rugby en 2019 et les Jeux Olympiques en 2020 », s’est réjouie la gouverneure de Tokyo, Yuriko Koike. Depuis qu’elle a été élue à l’été 2016, elle promet des JO sans tabac dans les lieux accueillant du public, visant notamment les dizaines de milliers de bars et restaurants de la capitale.
•• Le nouvel arrêté municipal, qui doit entrer en vigueur en 2019, prévoit que tous les restaurants seront non-fumeurs. Toutefois, il sera possible d’y installer, sous certaines conditions, des espaces clos pour fumer – lieux où la nourriture et les boissons ne seront pas servies – afin de protéger le personnel contre le tabagisme passif. La cigarette sera aussi totalement interdite dans l’enceinte des établissements scolaires.
Sachant qu’à Tokyo, il est déjà interdit de fumer dans la rue, mais les fumeurs disposent d’espaces dédiés avec des cendriers.
•• Le texte de loi nationale en préparation, lui, est bien moins sévère puisqu’il n’oblige pas les restaurants de petite surface (moins de 100 mètres carrés) à interdire d’y fumer. Ce qui veut dire que 55 % des établissements, situés dans le reste du Japon, seront de facto exemptés.
Si la législation actuelle interdit la vente de cigarettes aux moins de 20 ans, les associations de lutte contre le tabagisme reprochent au projet de loi de ne pas totalement proscrire le tabac dans les établissements scolaires et les hôpitaux. Car on pourra toujours y aménager des coins fumeurs.