Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
24 Fév 2022 | Profession
 

Deux tentatives à Clermont-Ferrand et à Châteaugay (voir 5 novembre 2021) à l’automne dernier. Une autre à Cournon, puis cette attaque au couteau particulièrement violente à Riom (voir 17 et 16 février 2022) … « Ça interpelle, ça remue », réagit, dans La Montagne, Vincent Charbonnel, président de la Fédération et buraliste à Clermont-Ferrand.

L’heure est à la solidarité et à la vigilance.

•• Après chaque vol ou tentative de vol, Vincent Charbonnel prend soin de contacter ses confrères touchés. « Je les appelle pour voir ce qui s’est passé, mais aussi pour les soutenir. On échange entre nous. Même si l’arme est factice et qu’il n’y a pas de blessé ou de dégât, c’est toujours un traumatisme pour le buraliste ».

Cette vague d’agressions n’est pas inédite dans le Puy-de-Dôme. Les tabac-presse ont toujours été des cibles faciles pour les malfaiteurs, lesquels visent essentiellement l’argent de la caisse ou les cigarettes.

•• Les rideaux métalliques, les alarmes et les caméras de vidéosurveillance qui équipent désormais la plupart des commerces ne sont généralement pas d’un grand secours face à un individu cagoulé et armé qui pénètre brusquement dans l’établissement : « l’idée est de ne pas risquer sa vie et de ne pas garder trop d’espèces dans les caisses ».

•• Au-delà de cette série noire, c’est un autre phénomène auquel font face les buralistes depuis plusieurs mois. D’après Vincent Charbonnel, ces vols avec violence s’inscrivent dans un contexte plus général d’agressivité ambiante : « depuis la fin du confinement, on sent que les gens sont plus nerveux. On fait l’acte d’achat et tout d’un coup ça part en vrille, on ne sait pas pourquoi ».

Le masque est souvent au cœur des tensions : « nous sommes souvent victimes d’incivilités par rapport à cette mesure obligatoire. Certaines personnes entrent sans. D’autres pénètrent dans le magasin sans quitter leur casque. C’est toujours délicat car on se dit que c’est peut-être un braqueur ».