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17 Avr 2024 | Profession
 

Pour Frédéric Pailhé (président de la fédération de la Haute-Garonne / voir 2 avril), les conséquences de la nouvelle réglementation (voir 29 mars) sur le transport intra-européen du tabac par les particuliers vont vite se faire sentir.

« Dun côté, nous menons une politique de santé qui est basée sur la hausse du prix du tabac. Et dun autre côté, nous libéralisons pour que les gens achètent moins cher dans des pays étrangers. Je suis contre à 100 %. Cest linverse dune politique de santé » estime-t-il dans La Dépêche du Midi (ndlr : avant que le ministre n’apporte des précisions sur le nouveau mode opératoire des Douanes se voulant plus efficace que l’antérieur / voir 12 et 11 avril).

« Ce ne sont même pas les trafiquants dans la rue qui vont nous faire du mal. Cest votre propre voisin, celui qui va chercher quatre cartouches et qui en revendra deux à sa voisine ou à ses amis ».

Le représentant des buralistes de Haute-Garonne reprend : « certains buralistes vont rester sur le carreau, cest obligé. Les affaires qui étaient un peu déjà en difficulté ou celles qui viennent de se lancer et qui ne pourront pas rembourser leurs emprunts. Celles-là vont disparaître ». Pour qu’il y ait moins de fumeurs, il préconise de mettre davantage l’accent sur la pédagogie. Et d’arrêter d’augmenter les prix du tabac, car cela « provoque de l’évasion fiscale ».

Quant aux aides à la diversification, elles semblent avoir leurs limites : « moi-même, je vais refaire mon magasin. Je vais laxer sur le PMU et deux ou trois autres activités. Mais les clients ne viendront pas parce quils ont vu des bibelots magnifiques dans ma vitrine. Le tabac reste lADN de nos 23 000 commerces », conclut-il.