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3 Jan 2023 | Profession
 

Le partenariat entre les forces de l’ordre, le parquet, la préfecture, les douanes et les buralistes s’est officialisé dans le Gers ce 30 décembre (voir 15 et 20 décembre).

Avec la signature d’une déclinaison territoriale de l’accord signé par Philippe Coy avec le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et le ministre des Comptes publics d’alors, Olivier Dussopt, en début d’année (voir 31 janvier).

« On vend des feuilles, on vend des filtres mais on ne vend plus de tabac » a commenté, selon La Dépêche du Midi, la présidente de la fédération départementale des buralistes, Marianne Dauga qui estime une perte du chiffre d’affaires d’au moins 30 % pour la période actuelle.

Pour cette dernière, il est clair qu’il existe un réel trafic, même dans un département rural comme le Gers. « Nous sommes tributaires de la distance avec l’Espagne qui est relativement courte » ajoute-t-elle.

•• Vente à la sauvette, sur le Net ou par le biais de connaissances, il reste difficile de chiffrer la contrebande transitant par le Gers depuis les pays frontaliers comme l’Espagne. « Nous avons des bandes organisées qui peuvent faire passer jusqu’à 100 kilos de tabac depuis l’Espagne ou l’Andorre » précise Lucien Hariot, responsable au service des Douanes, « il n’y a pas un gros réseau mais une multitude d’organisations qui peuvent agir en se rendant compte qu’il y a de l’argent à se faire ».

En collaboration avec le service des Douanes, les buralistes et les forces de l’ordre, le département ambitionne d’endiguer ce phénomène. Pour cela, une surveillance accrue va être mise en place.

•• L’objectif de cette convention induit également de protéger les buralistes contre d’éventuels braquages. Une mise en œuvre assurée en partie à Auch par exemple par la Direction départementale de la Sécurité publique (DDSP). Le sujet est sur la table depuis plusieurs années déjà. D’autres solutions sont également envisagées mais plus difficile à mettre en œuvre.

Si le Gers n’est pas épargné par le trafic de tabac elle reste loin d’être une plaque tournante de ce phénomène. Le procureur de la République, Jacques-Édouard Andrault a quant à lui rappelé que les fraudeurs encourent une peine pouvant aller jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 10 ans si l’infraction est commise en bande organisée. Photo : La Dépêche du Midi