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14 Jan 2023 | Profession
 

Le président de la fédération des buralistes de la Loire, Gilles Grangier, était l’invité de la Nouvelle Éco de France Bleu Saint-Étienne pour analyser l’activité jeux des buralistes en ce premier vendredi 13 de l’année (voir 12 et 13 janvier). 

• C’est votre jour de chance, le vendredi 13 ?

Gilles Grangier : Je ne suis pas un très grand joueur, mais pour la profession en général, oui, c’est une journée importante. On a l’habitude de dire qu’on fait pratiquement journée double. Donc ça fait partie des grands moments à ne jamais manquer en plus des 24 et 31 décembre. 

• Est-ce que c’est la même clientèle que d’habitude, pour un vendredi 13, ou est-ce que vous faites la connaissance de nouveaux superstitieux ?

G.G. : On a nos clients, ceux qu’on voit toute l’année, qui viennent évidemment, et qui jouent un peu plus. Et on a aussi, c’est vrai, quelques clients qu’on ne voit que ce jour-là et qui franchissent le seuil de nos magasins à l’occasion des vendredis 13 parce qu’ils se disent que c’est une journée exceptionnelle. Ils sont superstitieux et jouent par acquis de conscience en disant : « bon, au moins j’aurai participé » !

• C’est vrai que ça donne envie… Il y a 16 millions d’euros à gagner au Super Loto, et il y a aussi tous les autres jeux à gratter qui font un carton. Ça représente quelle part de votre chiffre d’affaires sur l’année ?

G.G. : C’est très différent selon nos affaires, parce qu’on n’a pas tous les mêmes structures. Mais en général, c’est autour de 10 %, à peu près de notre chiffre d’affaires. Pour un vendredi 13, la partie Loto est parfois multipliée par trois, quatre voire cinq.

• Le tabac, ça ne suffit pas à faire vivre les buralistes de la Loire ?

G.G. : On est tous confrontés à d’autres problèmes, notamment la vente de tabac illégal sur les marchés parallèle. Et ça, c’est un véritable souci. Mais nous avons bon espoir : la préfecture, la police, la gendarmerie, les Douanes et le parquet sont bien décidés à lutter contre ces achats illégaux, hors du réseau des buralistes. Le manque à gagner est entre 10 et 15 millions d’euros par an pour les buralistes de la Loire.