Le fabricant de cigarettes électroniques américain Juul Labs a annoncé, ce mardi 6 décembre, la conclusion d’un accord clôturant plus de 5 000 plaintes déposées contre lui par 10 000 personnes aux États-Unis (voir 15 avril). Le montant ne peut pas être précisé pour l’heure, indique un communiqué.
Selon Les Échos (reprenant l’AFP et Bloomberg), Juul était notamment accusé de pratiquer un marketing ciblé auprès des mineurs, quand bien même ce type de produits est strictement interdit à ce public aux États-Unis et dans la plupart des autres pays où est implantée la marque. Celle-ci était aussi accusée de préjudice corporel par plus de 3 000 plaintes.
•• Ce ne sont pas seulement des particuliers qui avaient intenté une action devant le tribunal de San Francisco, mais aussi des collectifs de consommateurs, des entités gouvernementales et des tribus amérindiennes qui ont particulièrement dénoncé l’épidémie de vapotage chez les jeunes américains.
« Dans le cadre du règlement et de la procédure judiciaire, Juul Labs ne peut pas divulguer le montant du règlement à l’heure actuelle, mais a obtenu un investissement en capital pour financer la résolution », précise l’entreprise dans son communiqué. L’entreprise a aussi souligné sa volonté de « remplir sa mission de transition des fumeurs adultes loin des cigarettes combustibles tout en luttant contre l’utilisation par les mineurs. »
•• Le climat n’est pas bon actuellement pour les fabricants de cigarettes électroniques aux États-Unis : les autorités sanitaires ont interdit l’utilisation de produits de vapotage aromatisés, qui restent pour l’instant en circulation grâce à la levée de cette disposition par une cour d’appel de Washington (voir 25 juin). Mais ces entreprises, en particulier Juul, sont visées par des centaines de plaintes liées à leur stratégie marketing.
En outre, Juul, proche de la faillite, avait récemment annoncé un plan de restructuration de la société et des licenciements et doit collecter de l’argent auprès de ses actionnaires pour remonter la pente (voir 12 novembre). D’après le fabricant, des accords ont été conclus dans 37 États du territoire pour solder les poursuites.En septembre, un accord avec 33 États avait été conclu pour un dédommagement total de 438,5 millions de dollars (voir 7 septembre).